#MaParole

Ce podcast invite des écrivains, des scientifiques, des philosophes, des artistes, des sportifs, des musiciens ou des politiques à livrer leurs paroles sur leur parcours, leur construction et ce qui guide leur action aujourd’hui. C’est un entretien à deux voix, chapitré en trois épisodes de 20 minutes chacun. 

À réécouter

  • Gaëlle Bélem 3/3

    Dans le troisième épisode de #MaParole, Gaëlle Bélem évoque "ses deux enfants", à savoir ses deux romans parus chez Gallimard. "Un monstre est là derrière la porte" parle d'une famille misérable de La Réunion, l'inverse de la vision "carte-postale" de l'île. Grâce au succès du livre, Gaëlle Bélem est la première réunionnaise à être éditée en poche chez Folio. Dans son deuxième roman, "Le fruit rare ou la vie d'Edmond Albius", elle donne corps à ce héros qui, à l'âge de 12 ans, esclave et analphabète, a trouvé le procédé de pollinisation de la vanille. Une révolution qui a "boosté" l'économie de l'île. 

  • Gaëlle Bélem 2/3

     Dans le deuxième épisode de #MaParole, Gaëlle Bélem raconte à quel point son expérience de professeure d'histoire-géographie en banlieue parisienne lui a appris à diriger une classe. En parallèle, elle menait une vie de critique de théâtre pour le Bondy Blog. Après dix ans à Paris, la romancière a choisi de rentrer à La Réunion où elle continue à enseigner dans des établissements publics et privés et au centre pénitentiaire du Port. En 2019, elle est devenue assesseur au tribunal pour enfants et siège désormais aux audiences correctionnelles pour mineurs. 

  • Gaëlle Bélem 1/3

    Dans le premier épisode de #MaParole, la romancière réunionnaise Gaëlle Bélem raconte, avec son ton inimitable, son enfance à Saint-Benoit, son amour de la littérature, son envie d'écrire dès l'âge de 12 ans et son goût pour les études. A la maison, il n'y avait pas de livres, mais Gaëlle Bélem passait beaucoup de temps à la médiathèque Antoine Roussin et elle lisait les romans de Flaubert et Balzac que devait étudier son frère. Après le baccalauréat, elle entre en hypokhagne au lycée Fermat à Toulouse. 

  • Euzhan Palcy 1/3

    Dans le premier épisode de #MaParole, la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy retrace son enfance au Gros-Morne puis à  Fort-de-France où elle a très vite compris qu'elle voulait faire des films. Dès l'âge de 17 ans, elle écrit le scénario d'une fiction pour RFO intitulée "La messagère". Après bien des obstacles qu'elle raconte dans #MaParole, Euzhan Palcy parvient réaliser ce premier téléfilm qui raconte les relations d'outre-tombe entre une grand-mère et sa petite fille en Martinique. "Tout venait de France et ça m'agaçait donc j'ai écrit cette histoire qui se passait en Martinique" se souvient la réalisatrice.

  • Euzhan Palcy 2/3

    Dans le deuxième épisode de #MaParole, Euzhan Palcy nous parle de ses deux premiers longs-métrages, "Rue Cases-Nègres" et "Une saison blanche et sèche". Grâce au premier, sa carrière a littéralement décollé. Ce projet d'adaptation du roman autobiographique de Joseph Zobel lui tenait beaucoup à cœur. Elle s'en explique dans #MaParole. Dans ce projet, elle a eu pour parrain et mentor le réalisateur François Truffaut. Repérée par l'acteur américain, Robert Redford, elle est ensuite invitée son festival Sundance et finit par accepter de travailler pour la Warner. Elle adapte alors "Une saison blanche et sèche", le roman d'André Brink sur l'Apartheid, au cinéma. Un succès qui lui permet quelques années plus tard de rencontrer Nelson Mandela.

  • Euzhan Palcy 3/3

    Dans le troisième épisode de #MaParole, Euzhan Palcy revient sur certains films qui ont marqués sa carrière de réalisatrice. Elle évoque "Siméon" qui parle de l'histoire de la musique antillaise, le documentaire "Parcours de dissidents" consacré à ces antillais qui ont quitté leurs îles pour rejoindre les forces françaises libres à l'appel de celui qu'on surnommait localement le "général micro". La réalisatrice raconte dans #MaParole sa mobilisation en faveur de la reconnaissance des dissidents par la France. Elle évoque aussi ses autres films "Le combat de Ruby Bridges" ou "Les mariés de l'Isle Bourbon". Après avoir reçu un oscar d'honneur en 2022 pour l'ensemble de sa carrière, la réalisatrice fait l'objet en ce mois de novembre 2023 d'une rétrospective au Centre Pompidou. "Mieux vaut tard que jamais!", dit-elle dans #MaParole.

  • Christiane Taubira 1/3

     Dans le premier épisode de #MaParole, Christiane Taubira revient sur son enfance à Cayenne. Sixième d’une fratrie de 11 enfants, la future ministre de la Justice était du genre rétive à l’autorité. Elle a eu très tôt la passion des livres et se souvient de la bibliothèque fabuleuse des religieuses de Saint-Joseph-de-Cluny dont elle fréquentait l’école. À l’âge de 16 ans, elle a vécu un drame familial. Sa mère Bertille qui élevait toute seule ses enfants est décédée à 49 ans.

  • Christiane Taubira 2/3

    Après le baccalauréat, Christiane Taubira a hésité à travailler sans faire d’études en raison du décès de sa mère. Mais son grand frère lui a imposé d’aller étudier à Paris. La capitale lui a semblé bien grise. En revanche, elle a été émerveillée par le nombre de librairies et la diversité des universités. De retour en Guyane, Christiane Taubira a milité pour l’indépendance au sein du Moguyde puis elle a fondé en 92 avec son mari le mouvement Walwari et s’est présenté aux aux élections législatives dans la foulée. En 1993, elle est devenue la première femme guyanaise députée.