Cinq cent millions de francs pour l’aide médicale, ou encore les bourses d’études supérieures. Un milliard sept cent millions de francs pour l’habitat social et les structures communautaires… Réunis en assemblée des Îles, ce mercredi, les élus ont adopté le budget supplémentaire qui viendra renflouer le budget primitif 2023, très mal en point. Pour le Palika des îles, qui s'est abstenu, tout comme les quatre élus dissidents de l’UC, c’est la méthode choisie pour financer ce nouveau budget qui fâche.
"On a redéployé des crédits d’investissement pour financer des dépenses de fonctionnement, des dépenses dites obligatoire", explique Wali Wahetra. "On est à trois mois du budget primitif 2024, et nous nous sommes interrogés sur la garantie de financer ces opérations d’investissement qui sont engagées mais pas terminées. Comme le centre culturel Yeiwéné, le port de Tadine, l’hôtel Wadra Bay…", poursuit l'élue Palika îles.
En décembre, lors du premier examen du budget, le Palika et le parti travailliste s'étaient déjà inquiétés des dérives budgétaires. Le budget n'avait pu être adopté qu'en mars.
600 millions empruntés pour finaliser l’hôtel Wadra Bay
Du côté du président, Jacques Lalié, le ton se veut rassurant concernant notamment les investissements. Les contrats de développement avec l’Etat ayant été prorogés jusqu’à la fin 2023. Ainsi, par exemple, un complément de financement a été trouvé pour l'hôtel de luxe Wadra Bay.
"Pour le Wadra Bay on a pu obtenir un prêt de 600 millions de la banque des territoires pour finaliser les travaux et permettre une "marche à blanc", dès le mois d’octobre de cette année", précise Isabelle Bearuné de l'UC-FLNKS des îles.
Avec ce vote du budget supplémentaire, le président Jacques Lalié espère maintenir à flot les finances de la province des Îles avant la fin de son mandat.