Que faut-il retenir des chiffres de la délinquance Outre-mer en 2015 ?

Opération de lutte contre la délinquance à la porte du lycée Thoraille à Rivière-Salée
Des vols et des actes de violence plus nombreux en Guyane, en Guadeloupe, à Mayotte et à Saint-Martin. Davantage de violences intrafamiliales en Polynésie. Une faible délinquance à Saint-Pierre et Miquelon. Que faut-il retenir des chiffres de la délinquance Outre-mer en 2015 ?
De la Guadeloupe à la Nouvelle-Calédonie en passant par La Réunion, le ministère de l’intérieur publie une étude sur les chiffres de la délinquance Outre-mer, en 2015. Premier constat : la situation est très différente d’un territoire à l’autre.

Plus de violences à Saint-Martin, en Guyane, aux Antilles et à Mayotte

Selon le ministère, en 2015, le nombre de vols ou d’actes de violence enregistré par la police et la gendarmerie est plus élevé en Guyane, en Guadeloupe, à Mayotte et à Saint-Martin, que dans les autres territoires ultramarins ou en métropole. En Guyane, par exemple, 666 vols avec armes ont été enregistrés en 2015. La Guyane est également fortement touché par des vols violents sans arme. Quatre fois plus qu’en métropole, en 2015.


Dans l’océan Indien, Mayotte est confronté à un taux de cambriolages par logement bien supérieur à tous les autres territoires français. En 2015, il y a eu en moyenne 23 cambriolages pour 1000 logements sur ce territoire. Toujours dans l'océan Indien, La Réunion affiche elle des statistiques semblables à celles de la métropole. Même chose pour la Martinique aux Antilles.

Plus de délinquance en Guadeloupe qu’en Martinique

En effet, d'après les chiffres du ministère de l'Intérieur, la Martinique se démarque nettement de la Guadeloupe. Par exemple, le taux de cambriolage pour 1 000 logements est deux fois plus élevé en Guadeloupe qu’en Martinique.


Le calme de Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna

À l’opposé, à Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna, la délinquance enregistrée est faible, aussi bien concernant les vols que les violences.

Plus de violences intrafamiliales en Polynésie

En Polynésie française, les vols sont plutôt moins fréquents qu’en métropole, mais le territoire est fortement concerné par les violences intrafamiliales. L’étude montre également que les coups et blessures volontaires dans la sphère familiale sont plus fréquents dans la plupart des territoires d’Outre-mer qu’en métropole.


Enfin, la situation en Nouvelle-Calédonie est atypique. L'archipel fait face à une forte intensité des cambriolages, des vols de voitures et des coups et blessures, mais très peu de vols contre des individus.