La Réunion : le mauvais élève de la sécurité routière française

La Réunion compte quinze morts sur ses routes depuis le début de l'année 2013. Soit une hausse de 40% par rapport à 2012. Mercredi soir, "Edition Spéciale" tentera de comprendre comment en quelques mois, les usagers des routes réunionnaises sont passés du statut de bon élève à celui de cancre.
Le nombre de tués sur les routes de La Réunion est inquiétant : 15 depuis le début de l'année 2013. Tous les efforts des autorités pour passer de 100 morts par an, il y a 20 ans, à moins de la moitié l'an dernier ont été balayés en quelques mois. L'hécatombe se poursuit à un rythme effréné, les piétons et les automobilistes sont en première ligne.
Le plus inquiétant dans ce premier bilan c'est le comportement. Un sondage réalisé via les réseaux sociaux confirme une tendance constatée par les forces de l'ordre sur le terrain : les usagers de la route n'ont plus peur des policiers et des gendarmes. Pire, ils affirment, haut et fort, ne pas s'inquiéter lors des opérations routes bleues et ne modifient ni leurs "excès" de vitesse, ni leur consommation d'alcool.

16 permis ont sauté

Dimanche matin, comme quasiment tous les dimanches matin de l'année, 36 gendarmes attendaient les noctambules à la sortie des boîtes de nuit de Saint-Gilles-les-Bains de 4h30 à 7 heures. Malgré la récurrence des contrôles, 16 automobilistes ont été contrôlés avec plus de 0,80 gr d'alcool par litre de sang et ont dû laisser leurs permis sur place. L'un des fêtard affichait, tout de même, 1,62 gr. 
Trente autres ont été dépistés positifs lors des contrôles d'alcoolémie. Ils affichaient des taux compris entre 0,50 et 0,80, ils ont eu droit à une amende et la perte de six points. Ce bilan du week-end est malheureusement devenu ordinaire. Le "No-Al" (c'est celui qui conduit qui ne boit pas) n'est pas rentré dans toutes les têtes des jeunes automobilistes.

La parole aux réunionnais

Dans "Edition Spéciale" de Réunion 1ère, Valérie Filain se penchera, mercredi à partir de 20 heures, sur ce vaste sujet. Aux côtés d'Hélène Rouland-Boyer, sous-préfète de Saint-Benoît en charge de la sécurité routière sont invités policiers, gendarmes, mais également l'association de lutte contre les violences routières et le monsieur de la radio : Yves Gruyer. Pour l'occasion la parole sera donnée aux victimes des comportements à risque, mais également aux auteurs des dites violences routières. Des accidentés de la route et des pousseurs prennent la parole et défendent leur point de vue dans des reportages proposés pour cette émission ouverte à tous. Il est en effet possible de poser vos questions aux invités via les réseaux sociaux en mentionnant #esrun sur Twitter. Les plus pertinentes seront proposées en plateau.