Saint-Paul : le planning familial ouvre ses portes aux collégiennes et lycéennes

Les grossesses précoces ne cessent d’augmenter à La Réunion. Si, curieusement, plus de la moitié sont souhaitées, 40 % environ donnent lieu à un avortement. Pour lutter contre ce fléau et aider les jeunes filles le planning ouvrira ses portes mi-juin à Saint-Paul.
La Réunion est le deuxième département de France en nombre de grossesses précoces. Nous nous situons juste derrière la Guyane.
Dès le collège, des filles de 13, 14 ans tombent enceintes. Souvent, ces mères enfants sont elles-mêmes les filles dont les mamans avaient moins de 18 ans quand elles sont nées.
Le problème, entre-autre, c’est l’augmentation constante des IVG (interruptions volontaires de grossesses).
Dans une île ou le nombre de fille mineure qui accouchent est 7 fois plus élevé qu’en métropole, les structures de sensibilisation tentent d’enrayer le phénomène.
A Saint-Paul, Elsa Heintz, coordinatrice du planning familiale vient d’inaugurer son deuxième local juste en face du lycée Louis-Payen et à proximité du collège Antoine-Soubou : " Nous sommes vraiment heureux de l’emplacement. Ce local mis à disposition par la mairie de Saint-Paul est parfait. Nous sommes au coeur de la cité et à proximité des lieux de vie des jeunes saint-paulois. Nous disposons de la place pour organiser des groupes de parole, mais également pour recevoir des jeunes qui souhaitent se confier discrètement grâce à une pièce située en retrait ".
                                                      
Tendre la main
 
D’ici au mois de juin, le local devrait pouvoir ouvrir les portes au public. L’antenne permettra au planning familial de rayonner dans cette commune plus facilement. L’association réunionnaise tout comme son homologue mahoraise dépend de la fédération nationale.
Créé par le mouvement féministe d’éducation populaire le planning accompagne les jeunes filles dans la gestion de leur grossesse précoce, mais pas seulement : " Nous intervenons dans les établissements scolaires pour parler de contraception aux côtés des infirmières, mais nous nous occupons aussi de lutter contre l’homophobie ou les violences intrafamiliales. En fait quand un jeune a besoin d’aide nous tentons d’intervenir et de proposer des solutions. Pour répondre aux besoins, nous tentons d’être en relation avec tous les acteurs de la vie sociale d’une commune. Nous allons à la rencontre des gens. C’est une vocation ".