"Impossible de faire confiance à ce gouvernement" selon le MEDEF-Réunion

En désaccord avec le projet de loi de finances 2014 du Ministère de l'outre-mer, le MEDEF-Réunion, par la voix de son président, tire une véritable salve contre le gouvernement. Dans un communiqué, Yann de Prince dénonce la réduction programmée des exonérations de charges sociales...
Communiqué de presse

Suite au projet de loi de finances 2014 du Ministère des Outre-mer concernant le recentrage sur les bas salaires de l’exonération des cotisations employeurs outre-­mer, le MEDEF-Réunion tient à exprimer son vif mécontentement et son incompréhension.

Au regard des annonces de la volonté du gouvernement de faire 90 millions d’euros d’économie en réduisant les exonérations de charges sociales pour nos territoires outre-­mer, le MEDEF-Réunion tient à exprimer les constats suivants :

- Le gouvernement manipule et asphyxie les entrepreneurs, tout en tenant des discours contraires et en adoptant des postures démagogues. Il reprend d'une main ce qu'il donne de l'autre. Pourquoi instaurer le CICE si la mesure suivante consiste à annuler le bénéfice du dispositif ?
 
- Le gouvernement fait fi de la réalité de nos territoires et est irresponsable : avec plus de 30% de chômage, un nombre anormalement élevé de défaillances d'entreprises et alors même que les dettes sociales et fiscales des entreprises posent un véritable problème, il est évident qu'une mesure d'augmentation des charges (par diminution de la réduction) aura des conséquences désastreuses sur nos entreprises, notre économie et notre société.
 
- il est impossible de faire confiance à ce gouvernement et, en particulier au Ministre des outre-mer qui nous rassurait il y a moins de 10 jours à Paris en nous certifiant qu'il savait qu'il ne fallait pas remettre en cause les exonérations de charge sous peine de provoquer une catastrophe alors même qu'il s'apprêtait à présenter un projet de loi en ce sens.

Le MEDEF-Réunion refuse et rejette catégoriquement ce projet de mesure présenté sans la moindre concertation par le Ministère des Outre-mer.

Augmenter à nouveau les charges pour des entreprises ultramarines dont les marges sont parmi les plus faibles d'Europe aurait des conséquences dramatiques sur les entreprises saines et sur l'emploi et, au final, n'aura comme seule conséquence que d'accroître encore davantage le montant des dettes irrécouvrables qui s'accumulent.

Il n'est pas supportable que le gouvernement accroisse encore et toujours les charges et les lourdeurs administratives qui accablent nos entreprises. Nous ne saurons tolérer plus avant ces comportements simplistes et irresponsables,et nous mobiliserons de façon ferme et déterminée pour faire entendre la voix des entrepreneurs."
 
Yann de Prince
Président du MEDEF-Réunion