Le CIRAD veut mettre l'hibiscus dans nos verres et nos assiettes...

Comment améliorer le revenu des agriculteurs ultramarins ? Les scientifiques du CIRAD à Montpellier travaillent sur une piste très prometteuse : la fleur d'hibiscus...
L'hibiscus est un sujet d'étude du CIRAD de Montpellier. La fleur très présente outre-mer, et notamment à La Réunion, peut offrir des débouchés industriels. Les scientifiques du CIRAD en sont persuadés. Mais ils ne sont pas les seuls. Au Sénégal aussi, les chercheurs sont convaincus que la belle fleur tropicale a un bel avenir dans nos verres et nos assiettes.

Car c'est bien là l'objectif des recherches : mettre en place des circuits industriels avec des produits locaux comme cette fleur d'hibiscus. Et l'unité "Qualisud" a littéralement réinventé les jus de fruits tropicaux ou plutôt la production de sirop tropical destiné à l'industrie.

Ronan Ponnet et Emmanuel Gire ont rencontré Alè Kane, ingénieur d'études à l'Université de Dakar (Sénégal) et Dominique Pallet, de l'Unité de recherche du CIRAD à Montpellier...  




Une boisson traditionnelle qu'il faut adapter...
Le jus de calice d’hibiscus dénommé "bissap" au Sénégal, "karkadé" en Égypte, "dah", "oseille de Guinée" ou "thé rose d’Abyssinie" est une boisson traditionnelle en Afrique. On l’obtient à partir du calice séché de la fleur d’hibiscus rouge. Elle est désaltérante et peut se mélanger à la menthe et au gingembre. Ses pouvoirs antioxydants ont également été démontrés.
Des tests sensoriels et d’acceptabilité viennent d’être effectués sur différents jus de bissap dans plusieurs villes d’Europe (Montpellier, Porto, Chatham) et d’Afrique (Dakar).
Les goûts respectifs des consommateurs, leur attirance pour des formulations sucrées ou fruitées ont été mis en évidence. Ces résultats sont utilisés par des entreprises pour la formulation de nouveaux produits à base d’hibiscus.