Délinquance et insécurité: le Quai D'Orsay recommande d'éviter Nosy Be

Les actes de délinquance et de violence se multiplient ces derniers jours sur l'île de Nosy Be à Madagascar. «Le regain d’insécurité doit conduire à s’interroger sur la possibilité d’une destination alternative» indique le ministère des Affaires étrangères sur son site internet.
Le Quai d’Orsay s’est inquiété mercredi d’un «regain d’insécurité» dans l’île malgache de Nosy Be (nord), où trois personnes -dont deux Français- avaient été lynchées début octobre, conseillant aux ressortissants français d’éviter cette destination touristique prisée.
 
Vendredi, cinq bandits armés de fusils mitrailleurs et de deux pistolets automatiques ont attaqué deux citoyens français, selon la gendarmerie malgache. «La première attaque a eu lieu à l’hôtel Le Grand Bleu, vers 19h30 (17h30, heure française) : les assaillants ont pris 6 000 euros, trois ordinateurs, trois appareils-photos et trois téléphones GSM», a raconté à l’AFP le chargé de la communication de la gendarmerie, le commandant Tsahatsy Germont Fidelis.
 
«La deuxième attaque a eu lieu vers 23 heures (21 heures, heure française), le même jour, à Antsoa, commune rurale Antanatanana, Nosy Be», au domicile d’un Français. «On a dérobé dans cette maison la somme de 8 000 euros, un ordinateur, un appareil-photo, un (téléphone) GSM et divers objets en or évalués à 11 millions d’ariary» (3 900 euros), a précisé le commandant Tsahatsy Germont Fidelis.
 
La mise en garde du Quai d’Orsay est un coup dur pour Nosy Be, principale destination touristique de Madagascar célèbre pour ses plages et sa nonchalance. Paris demande aux touristes qui envisagent de rester sur place de ne pas se déplacer après la tombée de la nuit, et d’être particulièrement vigilants sur la route de l’aéroport ou sur les plages.
 
Le Quai d’Orsay demande enfin de «s’abstenir de tout comportement irritant à l’endroit de la population» comme «une mauvaise conduite au volant ou une attitude arrogante».
 
Trois hommes, dont un Français et un Franco-Italien avaient été lynchés et leurs corps brûlés par la population sur l’île le 2 octobre, la foule les tenant pour responsables du meurtre d’un petit Malgache de 8 ans porté disparu depuis près de six jours et retrouvé mutilé sur une plage.