Maïdo : le pilote de l’avion jugé pour le crash du 25 février 2012 qui avait fait trois blessées

Le seul prévenu du crash du 25 février 2012 se tient ce mardi après-midi. Deux versions s’opposent. Selon le pilote, la rapide dégradation du temps est responsable de l’accident. Pour les enquêteurs, il volait trop bas.
L’audience correctionnelle de ce mardi après-midi au tribunal de Saint-Denis risque d’être le théâtre d’une guerre d’experts. Comme souvent lors du jugement de pilote suite à un crash d’avion, défense et accusation tentent de convaincre les juges que leur analyse est la bonne lecture de l’incident. Des batailles juridiques qui laissent souvent un goût amer aux victimes qui assistent impuissantes à l’énoncé technique des caractéristiques d’un appareil. Un avion dans lequel, elles se sont assises en toute confiance pour admirer La Réunion vue du ciel.
 
Victime ou coupable ?
 
Jacques Lakermance, 73 ans, pilote chevronné affirme qu’il a été contraint, ce 25 février 2012, de poser le Wassmer 41 sur la cime des arbres du Maïdo pour éviter le drame. Une manoeuvre désespérée, rendue obligatoire par une subite dégradation des conditions climatiques.
Les enquêteurs de la gendarmerie du transport aérien et l’aviation civile n’arrivent pas aux mêmes conclusions. Pour eux, le pilote volait trop bas. Il a été pris dans des vents rabattants qui sont à l’origine du crash.
 
Une passagère met fin à ses jours
 
Plus problématique, l’attitude de l’accusé a été dénoncée pas ses passagères le jour même de l'accident. Selon l’une des trois passagères, l’homme ne serait pas venu en aide à ses clientes et n’aurait pas réagi. Deux années sont passées. L’une des trois victimes n’a pas supporté le choc de ce crash et aurait mis fin à ses jours quelques semaines après l’accident. Sa sœur reste traumatisée. Leur amie, originaire d’Inde, a été désincarcérée par les sapeurs-pompiers. Victime d’un traumatisme crânien et facial, elle porte, encore, les stigmates de ce 25 février 2012.