Tir de Flash-Ball : les quatre policiers déférés au parquet alors que des policiers leur manifestent leur soutien devant le tribunal

Les quatre policiers ont été déférés au parquet ce mercredi 19 février au terme de leur garde à vue. Devant le tribunal, une vingtaine de fonctionnaires de police leur apportent leur soutien.
Placés en garde à vue lundi, les quatre policiers ont été présentés ce mercredi matin à un juge d'instruction. Ils risquent la détention provisoire et pourraient être une mis en examen pour " modification de scène de crime ", " non-assistance à personne en danger " et " violences volontaires par dépositaire de la force publique ". Les charges exactes qui seront retenues contre ces policiers seront connues au plus tard dans l'après-midi.

Hier, mardi, les auditions des quatre policiers se sont poursuivis jusqu'à très tard dans la soirée. L'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) semble confirmer pour le moment la version du jeune Steve Chafi qui a perdu un oeil lors des émeutes du Port dans la nuit du 1er au 2 février. L'adolescent avait dès le lendemain affirmé avoir été victime d'un tir de Flash-Ball alors qu'il se trouvait à terre.

Devant le tribunal de Champ-Fleuri, une vingtaine de fonctionnaires de police se sont rassemblés ce mercredi matin. Ils entendaient ainsi apporter leur soutien à leurs collègues. La détention provisoire de l'auteur présumé, et des ses trois collègues, risque de provoquer la colère des policiers. Pour Aldo Bègue, secrétaire du syndicat Alliance, " avant de parler d'incarcération, on verra les décisions qui seront prises par le juge d'instruction puisque les qualifications peuvent être revues à la baisse...il ne faut pas oublier la présomption d'innocence" " l'ensemble de la profession se trouve aux cotés de ces quatre policiers en difficulté ".