Assises : la victime affirme avoir menti, mais l’accusation ne la croit pas

L’avocat général de la cour d’assises vient de requérir 5 ans de prison contre un prévenu jugé pour le viol de son ex-concubine. L’accusation ne croit pas à la nouvelle version de la victime qui affirmait, mercredi, avoir menti pour nuire à son ancien compagnon.
Le doute va-t-il bénéficier à l’accusé ? Cette question lancinante trotte régulièrement dans la tête des avocats.
Compte tenu des aveux de la victime, la veille en plein procès, la défense pouvait être confiante, mais l’accusation a pulvérisé les certitudes. Le procureur a conclu son réquisitoire en demandant 5 ans de prison contre l’accusé. Il a justifié cette peine en expliquant qu’il ne croyait pas à cette nouvelle version de l’ancienne concubine. L’avocat général est revenu sur les faits décrits par la jeune femme lors de son dépôt de plainte le 20 Octobre 2011. Le prévenu est entré dans son appartement par la fenêtre, au milieu de la nuit, et lui a imposé deux rapports non consentis.
 
Une nouvelle version surprenante
 
Mercredi, la plaignante ne change pas complètement sa version des faits, mais affirme qu’elle n’a pas été violée. Elle justifie sa démarche chez les gendarmes par le fait que son ancien compagnon est entré par la fenêtre. Un revirement  qui a pris trois ans et n’a pas convaincu, l’accusation.
La défense va cependant s’appuyer sur ce changement de version pour demander la relaxe du prévenu.
Si l’accusation parvient à convaincre les jurés, l’accusé fera appel, dans le cas contraire le parquet devrait demander la tenue d’un nouveau procès.