La Réunion et l’outre-mer sortent des régions les plus criminogènes au sein du couple

146 personnes sont décédées en 2013, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon. A La Réunion, deux tragédies sanglantes sont comptabilisées. Le département sort du peloton de tête des régions de France les plus touchées par ce fléau.
L’étude annuelle sur les morts violentes au sein du couple donnait une image tragique des départements d’outre-mer et de La Réunion en particulier. Le mal est profond et la vigilance est de mise, les chiffres de 2013 sont, certes encourageants mais comment occulter les tragédies du Port et de Saint-Benoît.
Le 19 Juin 2013, La Réunion est sous le choc. Un père de famille a décapité son fils pendant la nuit suite à une dispute avec sa compagne.
Le 19 Septembre 2013, soit trois mois plus tard, une mère de trois enfants est poignardée en pleine rue, au Port, par son ancien compagnon. Elle avait 36 ans.
 
Séparation, dispute et jalousie…
 
Ces tragédies n’ont pas encore disparu des pages des faits divers. Mais, il est heureux de constater une diminution de ces drames.
Cette étude prend en compte les zones gendarmerie et police. Elle montre, encore une fois, que la majorité des victimes sont des femmes : 121, pour 25 hommes. Un homme a été tué par son compagnon.
Plus de 50% des décès surviennent au sein de couples mariés.
Les motivations du passage à l’acte sont : le refus de la séparation, la jalousie, une banale dispute, la folie, la maladie, mais aussi les violences subies (Ndlr : physique, psychologiques, sexuelles) par l’auteur du crime.
En France, comme à La Réunion, la présence d’alcool intervient souvent dans le passage à l’acte.
 
Meurtrier à 80 ans
 
Les auteurs des meurtres n’exercent pas d’activité professionnelle dans 65,75% des cas (Ndlr : retraités ou sans emploi).
En moyenne, le criminel intrafamilial est âgé de 41 à 50 ans. Il est à noter que 25 auteurs et 22 victimes avaient plus de 70 ans et que 12 auteurs et 13 victimes avaient plus de 80 ans.
Ces violences sont, souvent, caractérisées par un suicide ou une tentative. Il est fréquent de constater que l’homme a tué également ses enfants avant de se donner la mort (Ndlr : 13 enfants tués par leur père en 2013). 

Etude_nationale_morts_violentes_couple_2013.pdf by Réunion 1ère Web