Les jeunes agriculteurs dénoncent les incendies constatés ces derniers jours

La semaine dernière plusieurs feux se sont déclarés à Saint-Benoît et Saint-André. A moins de 2 mois de la campagne sucrière, les agriculteurs déplorent les incendies à répétition et en appellent aux forces de l'ordre.
Hier encore, dans la nuit de mardi à mercredi, entre une et deux heures du matin, une vingtaine d’hectares de cannes est partie en fumée dans le secteur de Sainte-Rose. Dans un communiqué les jeunes agriculteurs assurent que ceux-ci sont beaucoup plus fréquents que d’habitude en cette période de l’année. Aussi, ils jugent « nécessaire de développer un dispositif particulier des forces de l'ordre pour surveiller les parcelles et dissuader les pyromanes »..

Ils demandent aux services de la préfecture d’apporter une vigilance tout à fait particulière à la situation pendant cette période très sensible. Ils éprouvent également un sentiment d’impuissance qui habite tous les planteurs. « Tout le monde peut être touché et tout le monde craint pour sa récolte. On fait face à de grosses pertes économiques »..

Les Jeunes Agriculteurs appellent à la responsabilité de chaque citoyen, et demandent aux agriculteurs d’accroître leur vigilance.  

« Voila 3 années consécutives que ma parcelle brûle et chaque année le feu prend de l’ampleur. J’ai perdu 100 tonnes en 2012, puis 350 tonnes en 2013 et 500 tonnes hier matin », raconte Olivier Bernard, avec un sentiment d’amertume. Ce jeune planteur à Saint-Benoît, estime sa perte 2014 « à plus de 40.000 Euros de chiffre d’affaires.».

Pour le président des Jeunes Agriculteurs, Olivier Fontaine, « c’est une situation grave qui entraîne des conséquences économiques dont l’impact est immédiat, des conséquences écologiques sur la faune et la flore et sur la mise à nu des terrains qui fragilisent déjà les prochaines récoltes, et des conséquences sociales avec risques d’accidents automobiles à proximité des parcelles en feu, risques d’incendies et d’accidents domestiques pour les habitations les plus proches des foyers, mise en danger des soldats du feu...».