Moisissures, cadavres de souris et excréments... l'autre face des produits "premiers prix"

La Cour des comptes est particulièrement préoccupée par la qualité de certains produits "premiers prix" et s'inquiète "des répercussions sur la santé publique". Les découvertes des enquêteurs de la Cour sont en effet peu appétissantes...
La Cour des comptes est particulièrement préoccupée par la qualité de certains produits "premiers prix", rapporte Le Télégramme dans son édition de jeudi 29 mai. Le quotidien a eu accès "au rapport original de 179 pages, confidentiel" de la Cour, rendu en juillet 2013, soit sept mois avant la publication du rapport global rendu par l'institution en février 2014. Dans cette dernière version, le volet sur la sécurité alimentaire a été réduit à 25 pages.

Le problème des contrôles

Dans ce rapport initial, les enquêteurs de la Cour des comptes évoquent des découvertes assez dégoûtantes, notamment sur les produits premiers prix : "Des viandes grises-verdâtres impropres à la consommation humaine dans des charcuteries, moisissures, souris vivantes ou mortes, excréments de souris dans des étuves à chorizo", écrit Le Télégramme.

D'après le journal, l'institution déplore le manque de transparence dans le secteur et, au-delà des produits premiers prix, de la rareté des contrôles. "Un établissement de remise directe (boucherie, restaurant, centre commercial...) sera en moyenne contrôlé trois fois au cours d'un siècle", assure une administratrice au Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire. La Cour des comptes évoque pour sa part un manque d'enquêteurs.