Madagascar : une célèbre traileuse se tue en voulant échapper à ses agresseurs

Hortensia, traileuse malgache réputée, s’est tuée en voulant échapper à des voleurs. L’agression et la chute mortelle se sont produites, fin septembre, sur le pic de Saint-Louis à Fort-Dauphin sous les yeux de Jean-Claude Eclapier. Le drame a eu lieu la veille du mariage de la victime.
L’insécurité sur la Grande-ile n’est pas un mythe. Le 26 septembre dernier, Hortensia Vololoniaina, Jean-Claude Eclapier et Lambo Bertin (Ndlr : trois passionnés de course de montagne) décident de s’offrir une balade sur le pic Saint-Louis. Les trois amis sont réunis à Fort-Dauphin à l’initiative de la jeune femme. Elle se marie le lendemain. Jean-Claude sera son témoin.  

Les trois trailers avancent tranquillement quand ils sont abordés par deux individus. Très vite, la discussion tourne à l’affrontement. Bertin fait front et se bat avec les deux hommes pour protéger la future mariée et son témoin.
Hortensia Vololoniaina au centre avec J-Claude Eclapier à droite (source Facebook)

Hortensia demande au Réunionnais de prendre la fuite et de courir le plus vite possible. Elle lui emboîte le pas. Dans cette course effrénée, les deux amis ont quitté les sentiers balisés. Se sentant poursuivis, ils regardent autant derrière que devant. Hortensia ne voit pas, la falaise. Le sol se dérobe sous ses pieds.
 
Insécurité grandissante à Mada
 
Jean-Claude Eclapier assiste à la scène sans pouvoir intervenir. Il doit se protéger et reste cacher derrière des rochers en attendant que les agresseurs quittent les lieux.
Les dhales (Ndlr : bandits en malgaches) partis, le trailer redescend vers Fort-Dauphin pour alerter les secours et la police.
De retour sur place, les secouristes découvrent le corps sans vie d’Hortensia.

Bertin est blessé, mais vivant. Il a été frappé à coups de pierres et de bâtons.
Les deux randonneurs originaires de Madagascar n’imaginaient pas devenir la cible des voleurs, même si le pic Saint-Louis à la réputation d’être un repère de racketteurs. Jean-Claude Eclapier est rentré à La Réunion après s’être renseigné sur l’état de santé du second survivant de cette tragique randonnée. Il livre son témoignage dans le Journal de l’Ile.