Sans mauvais jeux de mots, l’Iédom titre dans son rapport sur le tourisme : « cette activité peine à décoller ». En cause, le dispositif continuité territoriale financé par la région. Il sature les vols lors des vacances scolaires et provoque l’augmentation des prix des billets.
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En présentant leur rapport en début de semaine, les rédacteurs de l’Iédom (Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer) réfutaient une intention politique. Ils signalaient avoir recueilli des données financières, et statistiques objectives pour fournir une photographie ponctuelle du développement touristique actuel à La Réunion.
Après une présentation chiffrée du secteur (Ndlr : nombre d’entreprise, d’emplois et poids économique), les observateurs rappelaient que cette industrie apporte plus de revenus au département que le secteur primaire ou l’industrie agro-alimentaire. Autre point fort de cette activité, elle génère, proportionnellement, plus d’emplois environ 3,2%.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les rapporteurs signalaient que cette activité vit pour l’essentiel, grâce aux clients réunionnais.
Conséquence inattendue de la continuité territoriale
Un petit encadré précise que la desserte aérienne (Ndlr : de La Réunion) est marquée par le poids de la clientèle locale.
« Depuis 2010, la clientèle locale représente en effet 60 % du trafic des deux aéroports, contre par exemple 20 % à l'aéroport S. Ramgoolam de l’île Maurice. Cette répartition entre clientèle locale et clientèle extérieure s’est inversée à partir de 2006. Auparavant, les touristes extérieurs étaient majoritaires dans les avions desservant le département. La crise sanitaire du chikungunya a réduit la part de la clientèle extérieure à 50 %. Puis, le dispositif de continuité territoriale pour les résidents outre-mer, mis en place en août 2010, a fait basculer cette répartition au profit de la clientèle locale », et de préciser quelques lignes plus loin : « Enfin, la desserte de La Réunion reste assez limitée. Six compagnies seulement se partagent le ciel réunionnais, dont une (Air Austral) qui capte à elle seule la moitié du marché. La Réunion propose des vols directs vers 9 destinations, alors que l’île Maurice, par exemple, accueille des compagnies de 16 nationalités différentes, qui desservent 24 destinations ».
Les hôtels sont vides
A l’heure ou les politiques réunionnais de droite comme de gauche se lancent dans la bataille des élections cantonales et régionales de 2015 le sujet est sensible. Ce rapport est à lire avec attention. De nombreuses pistes de réflexion sont proposées par les rédacteurs.
Comme ils l’avaient signalé en présentant leur travail, ils ne viennent pas dire ce qu’il faut faire ou pas. Ils offrent des outils pour ajuster les actions politiques aux buts recherchés par les élus.
Le tourisme affinitaire (Ndlr : les réunionnais installés en métropole en vacances dans la famille ou les familles des métropolitains installés à La Réunion) et les vacanciers locaux supplantent désormais largement les touristes métropolitains et européens. Les chiffres de la desserte aérienne faussent donc la lisibilité de l’offre et de la demande. L’un des paradoxes révélé par la lecture des chiffres est l’effondrement de la fréquentation hôtelière et la rentabilité exceptionnelle des sociétés de location de voiture.
Après une présentation chiffrée du secteur (Ndlr : nombre d’entreprise, d’emplois et poids économique), les observateurs rappelaient que cette industrie apporte plus de revenus au département que le secteur primaire ou l’industrie agro-alimentaire. Autre point fort de cette activité, elle génère, proportionnellement, plus d’emplois environ 3,2%.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les rapporteurs signalaient que cette activité vit pour l’essentiel, grâce aux clients réunionnais.
Conséquence inattendue de la continuité territoriale
Un petit encadré précise que la desserte aérienne (Ndlr : de La Réunion) est marquée par le poids de la clientèle locale.
« Depuis 2010, la clientèle locale représente en effet 60 % du trafic des deux aéroports, contre par exemple 20 % à l'aéroport S. Ramgoolam de l’île Maurice. Cette répartition entre clientèle locale et clientèle extérieure s’est inversée à partir de 2006. Auparavant, les touristes extérieurs étaient majoritaires dans les avions desservant le département. La crise sanitaire du chikungunya a réduit la part de la clientèle extérieure à 50 %. Puis, le dispositif de continuité territoriale pour les résidents outre-mer, mis en place en août 2010, a fait basculer cette répartition au profit de la clientèle locale », et de préciser quelques lignes plus loin : « Enfin, la desserte de La Réunion reste assez limitée. Six compagnies seulement se partagent le ciel réunionnais, dont une (Air Austral) qui capte à elle seule la moitié du marché. La Réunion propose des vols directs vers 9 destinations, alors que l’île Maurice, par exemple, accueille des compagnies de 16 nationalités différentes, qui desservent 24 destinations ».
Les hôtels sont vides
A l’heure ou les politiques réunionnais de droite comme de gauche se lancent dans la bataille des élections cantonales et régionales de 2015 le sujet est sensible. Ce rapport est à lire avec attention. De nombreuses pistes de réflexion sont proposées par les rédacteurs.
Comme ils l’avaient signalé en présentant leur travail, ils ne viennent pas dire ce qu’il faut faire ou pas. Ils offrent des outils pour ajuster les actions politiques aux buts recherchés par les élus.
Le tourisme affinitaire (Ndlr : les réunionnais installés en métropole en vacances dans la famille ou les familles des métropolitains installés à La Réunion) et les vacanciers locaux supplantent désormais largement les touristes métropolitains et européens. Les chiffres de la desserte aérienne faussent donc la lisibilité de l’offre et de la demande. L’un des paradoxes révélé par la lecture des chiffres est l’effondrement de la fréquentation hôtelière et la rentabilité exceptionnelle des sociétés de location de voiture.
www.iedom.fr_IMG_pdf_ne2...urisme_a_la_reunion.pdf by Réunion 1ère Web