Saint-Pierre : le restaurateur avoue en partie mais nie être le commanditaire des casses

Gérard Govindamal, restaurateur saint-pierrois et ex vice-président de l’équipe de football locale, est en détention provisoire. Face au juge des libertés, il a reconnu receler les bijoux d’un casse mais nie avoir participé aux cambriolages.
La ville de Saint-Pierre est sous le choc, Gérard Govindamal, patron de plusieurs restaurants dans le Sud et VIP locale, a été interpellé la semaine dernière en compagnie de son épouse à l’aéroport Roland-Garros.
L’entrepreneur est suspecté d’être impliqué dans une série de vols de coffres et de marchandises dans des sociétés des communes sudistes.  
Pour les policiers en charge de ce dossier, il aurait téléguidé les agissements d’Olivier Bègue et Gérard Moulouk, ses complices et employés de l’un de ses restaurants.
S’il est difficile de savoir où se trouve l’argent liquide dérobé dans les coffres des entreprises visitées. Les policiers ont trouvé chez le suspect des bijoux provenant du cambriolage du magasin Océanor de la sous-préfecture. Un butin qui s’élèverait à 30 000 Euros.
 
Receleur oui, voleur non  

Compte tenu de ce premier élément, de l’évocation d’un commanditaire par les complices présumés du restaurateur et du lien de subordination des casseurs avec Gérard Govindamal, la justice s’interroge sur son rôle.
Face aux juges des libertés qui statuait, lundi sur l’opportunité du placement en détention provisoire du mis en examen, il a réfuté les accusations de complicité. Il reconnaît le recel, mais pas plus...
Le magistrat a pourtant suivi les réquisitions du parquet qui demandait le placement en détention provisoire du suspect.
 
Où est passé l'argent liquide ? 

L’enquête est loin d’être terminée. D’autres arrestations pourraient intervenir dans les semaines à venir.
Les inspecteurs de la Sûreté départementale tentent également de déterminer où sont passées les sommes en liquide dérobées dans les coffres.
Cette dernière information est essentielle pour l’avenir des affaires de Gérard Govindamal. S’ils découvrent que des sommes ont été investies pour renflouer les caisses des restaurants, la justice pourra alors saisir l’ensemble des avoirs du chef d’entreprise.