L'attribution du marché de la confection des uniformes de l'armée française à une société qui détient des usines de confection à Madagascar a vivement fait réagir la classe politique française, nous apprend 2424.mg.
Des élus se sont instantanément opposés à ce choix. Le savoir-faire de l'entreprise Paul-Boyé Technologie, n'est pas remis en cause. Cette société équipe déjà la gendarmerie et la police. Par ailleurs, son implantation à Madagascar n'est pas nouvelle. Elle a ouvert ses premiers sites en 1992, écrit La Vie économique du Sud-Ouest.
Cette levée de boucliers est provoquée par une soudaine mise en lumière de la réalité économique qui est à l'œuvre en métropole, ces dernières années. Cette décision va contraindre le groupement Marck et Balsan/Abillis, ex-détenteur du marché, à fermer une usine.
L'usine de Calais va fermer
Suite à l'annonce de ce choix, la direction a annoncé la fermeture prochaine de son usine de Calais, qui comptait 66 salariés. "Ces uniformes étaient entièrement fabriqués en France". L'usine "travaillait alors pour la SNCF, la RATP (entre autres), mais elle a perdu ces marchés publics au profit d'entreprises qui délocalisent", a expliqué à l'Indépendant, Laurent Marck, le directeur général de l'entreprise.
L'ex-détenteur de ce contrat avait porté l'affaire en justice, mais la décision du tribunal administratif de Versailles met en exergue dans sa décision rendue le 20 février 2024, la différence d'enveloppe entre les deux sociétés ayant répondu à l'appel d'offres : le groupe Boyé soumissionnait pour 26 millions d'euros quand le groupement Marck et Balsan/Abillis demandait pour ce marché 70 millions d'euros.
Dans un communiqué publié par francetvinfo, l'armée précise, : "La société Marck et Balsan reste l'un de ses fournisseurs, pour la confection d'autres effets d'habillement" et d'autres projets sont en discussion.