Cas de Covid-19 au commissariat du Chaudron : les syndicats demandent que tous les agents soient testés

Le commissariat du Chaudron regroupe quelques 350 fonctionnaires de police
Les collègues qui ont été en contact avec l’adjoint de sécurité testé positif jeudi au Covid-19 effectueront des tests mardi prochain. Mais les syndicats demandent à ce que l’ensemble des 350 fonctionnaires du commissariat soient dépistés, en plus de la désinfection des locaux.
A l’heure actuelle, il n’est plus possible de venir déposer plainte au commissariat du Chaudron. Le public est prié de s’adresser "momentanément" au commissariat Malartic, apprend-on par un affichage tout juste posé à l’entrée des locaux.

Les services régionaux de la Police Nationale ont dû effectivement prendre des mesures à la suite du dépistage d’un adjoint de sécurité testé positif au Covid-19 jeudi après-midi. C'est son épouse, employée à la mairie de Saint-Denis, qui l'a contaminé.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère
 
Covid-19 : la brigade du Chaudron en quatorzaine

L'agent qui fait partie d'une brigade de police secours a été placé en quatorzaine, tout comme ses collègues. Une décision qui a été prise mardi, avant même les résultats du dépistage, par le commissaire Jérôme Besse, responsable du SIAAP (Service d'Intervention d'Aide et d'Assistance à la Population).

 


"Quand il a été en contact avec ses collègues, l’agent n’était pas au courant que le test était positif. Dès qu’il l’a su, il a avisé immédiatement l’administration et les préconisations sanitaires ont été prises immédiatement", précise ce vendredi Edwige Guesneux, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP Police FO.
 

Une vingtaine d'agents concernés


Au total, ce sont une vingtaine d’hommes qui ont été placés en quatorzaine : les quinze policiers de la brigade police secours mais aussi cinq autres fonctionnaires qui ont également été en contact avec l’adjoint de sécurité. Ils subiront des tests mardi prochain.
 
Brigade de police secours au commissariat du Chaudron

Ces personnels ont été remplacés. Des fonctionnaires qui se trouvaient en repos ont en effet été rappelés. Edwige Guesneux se veut pour sa part rassurante : "La direction générale de la Police Nationale a publié une fiche Réflexes qui nous indique la conduite à tenir en cas de contact avec des personnes contaminées et cette fiche a été respectée à la lettre par la direction régionale".

Pour autant, du côté du syndicat Alliance Police Nationale, on réclame des mesures supplémentaires. "Ce qui nous préoccupe, c’est la santé de nos collègues, souligne Cédric Boyer, délégué national Outre-Mer. On demande que tous les collègues du Chaudron soient testés pour lever tous les doutes, et que tous les moyens matériels soient mis à disposition pour que nos collègues travaillent en toute sécurité".
 

"Il faut lever le doute"


Selon le représentant syndical, des discussions sont actuellement en cours entre la direction régionale de la Police nationale et la préfecture. Au total, le commissariat du Chaudron recense 350 agents.

"Pour l’instant, ils n’ont pas tous été testés. Le directeur a fait tout ce qu’il fallait. La brigade a été confinée. Mais il faut lever le doute. Nous avons besoin de chaque policier sur la voie publique. Vous n’êtes pas sans ignorer qu’un ministre arrive. Donc on va avoir besoin de tout le monde. Il faut lever le doute pour que tout le monde soit rassuré", insiste Cédric Boyer.

En plus de la réalisation des tests pour l’ensemble du personnel, Alliance Police nationale demande le nettoyage et la désinfection complète du commissariat. Et la mise à disposition de gels hydroalcooliques, de masques ou encore de plexiglas pour l’accueil du public.