Chikungunya : 1 300 nouveaux cas enregistrés avant le passage du cyclone Garance, l'épidémie progresse encore

Le moustique tigre Aedes albopictus transmet le virus de chikungunya
Au cours de la semaine du 17 au 23 février 2025, La Réunion a enregistré 1 300 nouveaux cas de chikungunya, soit une hausse de plus de 60% par rapport à la semaine précédente. Depuis le début de l'année, plus de 3 245 cas ont été signalés.

Au cours de la semaine du 17 au 23 février 2025, La Réunion a enregistré 1 300 nouveaux cas de chikungunya, rapportent la préfecture et l'Agence régionale de santé de La Réunion dans leur dernier point sur la progression de l'épidémie.

C'est une augmentation record puisque cela représente une hausse de plus de 60% par rapport à la semaine précédente.  Du 1er janvier au 23 février 2025, 3 245 cas de chikungunya autochtones ont été signalés à La Réunion, en intégrant également ces 1 300 cas enregistrés du 17 au 23 février 2025.

Les villes les plus touchées par l'épidémie

Avant le passage du cyclone Garance, cette forte progression de l’épidémie était surtout constatée dans les villes du Tampon et de l’Étang-Salé. Les Avirons, Petite-Île, Saint-Philippe, Saint-Louis, Saint-Paul, Saint-Leu, La Possession et Trois-Bassins enregistraient aussi une hausse significative des cas.

L'augmentation enregistrée par les autorités correspond à la période précédant le passage du cyclone Garance. Celui-ci pourrait avoir des effets ambivalents sur le développement du virus, positifs d’une part, avec le lessivage des ravines à court terme, mais également négatifs avec le risque d’augmentation d’eau stagnante.

Les opérations de lutte anti-vectorielle ont repris

Les Réunionnais sont ainsi encouragés à appliquer les bons gestes pour éviter la prolifération des moustiques. A l’approche du cyclone, le service de lutte anti-vectorielle de l’agence régionale de santé (ARS) de La Réunion a poursuivi ses actions de gestion des signalements de Chikungunya (réception/validation des signaux, enquêtes téléphoniques, programmation des actions de terrain).

Les opérations de terrain ont dû être suspendues durant les phases d’alerte rouge et violette. Elles ont repris sur l’ensemble du territoire ce mardi 4 mars. Pour rappel, les agents de l’ARS assurent auprès et avec la population la mise en œuvre d’actions de sensibilisation, la suppression des gites larvaires et le traitement larvicide et adulticide de l’ensemble des zones concernées.

Recommandations et rappel des bons gestes

Les traitements insecticides concernent les terrains publics et privés et incluent le traitement des gites exceptionnels qui seraient identifiés suite au passage de Garance sur le territoire (véhicules hors d’usage, déchets verts...).

Les fortes pluies engendrées par le passage du cyclone, associées à la chaleur, sont des conditions plus favorables au développement des moustiques, vecteurs des arboviroses. Afin d’éviter une épidémie de grande ampleur, la préfecture de La Réunion et l’ARS encouragent donc l’ensemble des réunionnais à appliquer les bons gestes :


Vider tout ce qui peut contenir de l’eau autour de chez soi

  • Contrôler et vider les plantes/ récipients pouvant retenir l’eau
  • Traiter ou vider les piscines gonflables non utilisées
  • Contrôler les gouttières et fosses septiques
  • Vérifier les réservoirs (citernes, réserves d’eau...) et les couvrir avec un tissu ou une moustiquaire


Attention aux déchets verts et aux encombrants

Les déchets constituent à eux seuls de multiples gîtes potentiels, tant dans les cours et jardins que sur la voie publique. Ils peuvent favoriser la stagnation de l’eau et constituer ainsi un terrain favorable au développement des moustiques.


Se protéger contre les piqûres de moustiques

En cette période de vacances scolaires et en attendant que tous les déchets verts soient récupérés dans l’ensemble des communes, protégez-vous des piqûres de moustiques :

  • Utilisez des répulsifs
  • Installez des moustiquaires
  • Utilisez des insecticides
  • Portez des vêtements clairs et couvrants