La propagation du virus du chikungunya se confirme à La Réunion. 529 cas ont été enregistrés depuis le 23 août 2024, dont la très grande majorité depuis le mois de janvier 2025. Le nombre de cas augmente de semaine en semaine. D’autant que les fortes pluies des derniers jours apportent des conditions favorables à la prolifération des moustiques.
Du 20 au 26 janvier, 169 nouveaux cas ont été signalés, contre 82 cas la semaine précédente. Au total, 18 communes comptabilisent désormais des cas de chikungunya.
De plus en plus de foyers, certains pourraient fusionner
Les foyers de Bras-Creux au Tampon, la Ligne-des-400 entre Le Tampon et Saint-Pierre, et celui de Ravine Sheunon à l’Etang-Salé sont les plus préoccupants. D’autres foyers sont également signalés dans des quartiers tels que le Butor à saint-Leu, le Chemin de la Gare à Saint-André, Grand-Bassin et Trois-Mares-les-Bas au Tampon, La Rivière à Saint-Louis et la Vallée – Ligne-des-Bambous à Saint-Pierre.
Plusieurs foyers actifs sont en cours d’extension, certains pourraient même fusionner. C’est notamment le cas au Tampon avec les foyers de la Ligne-des-400 et de Sarda Garriga en centre-ville. A l’Etang -Salé, le foyer de la Ravine Sheunon progresse en direction de la Route des Canots, laissant craindre une connexion, indique les autorités.
Un premier pic épidémique possible en mai
Hier, lundi 3 février, le Dr Patrick Mavingui, directeur de recherche au CNRS, rattaché à l’Université de La Réunion, relatait les prédictions de Santé Publique France sur l’évolution possible de l’épidémie. Un premier pic épidémique pourrait ainsi être atteint au mois de mai. Le scénario de l’épidémie 2005-2006 pourrait alors se reproduire.
Selon le spécialiste, une stratégie globale de lutte efficace doit être déployée, incluant la vaccination ou encore la lutte anti-vectorielle.
Les moyens de la lutte anti-vectorielle renforcés
Pour l’éviter et endiguer la propagation du virus, les autorités annoncent le renfort des équipes de lutte anti-vectorielle. Désormais 150 agents y sont dédiés, dont 115 qui interviennent sur le terrain. Près de 300 visites sont actuellement réalisées par jour, précise la préfecture.
Depuis janvier 2025, 4 814 maisons ont été visitées, 1 095 gîtes larvaires éliminés et 2 535 traitements réalisés.
Pour rappel, certains gestes peuvent être observés pour lutter contre la prolifération des moustiques, comme éliminer les eaux stagnantes, se protéger des piqûres ou encore consulter son médecin en cas de symptômes.