Depuis août 2024, 256 cas de chikungunya ont été recensés à La Réunion. Une épidémie jugée de faible intensité par les autorités mais qui continue sa propagation.
Les opérations de démoustication, l'élimination des gîtes larvaires se poursuivent et les Réunionnais tentent également de se protéger avec des répulsifs et autres insecticides.
Multiplication des contrôles
Des produits devenus indispensables. C'est pourquoi les services de l'Etat accentuent les contrôles sur la disponibilité et l'évolution des prix de ces produits dans les enseignes commerciales.
Notre mission est de s’assurer que ces produits restent disponibles dans l’ensemble de la chaîne de distribution. Les contrôles se multiplieront dans les grandes surfaces, les pharmacies, dans l’ensemble des lieux de distribution
Nathalie Infante - secrétaire régionale aux affaires régionales à la préfecture de La Réunion
Vigilance sur les références BQP
Une attention toute particulière est donnée aux deux articles de répulsifs présents dans la liste des 153 produits du Bouclier Qualité Prix.
Dans une grande surface de Sainte-Marie, ce mercredi 23 janvier, Martine Le Cam, inspectrice de la répression des fraudes à la DEETS (Directions de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités) vérifie scrupuleusement ces références BQP dans les rayons.
"Les questions sont : Est-ce que le produit est disponible ? Est-ce que le prix indiqué est le prix qui correspond à la publicité ? Et est-ce que la signalétique Bouclier qualité prix est présente ? Là, c’est parfaitement le cas. On voit que le produit se démarque dans le rayon" explique-t-elle.
Pas d'effet d'aubaine
Les produits BQP représentent 30 % du volume des ventes dans cette enseigne. Mais, pas question pour autant de profiter d'un effet d'aubaine avec le début de l'épidémie de chikungunya assure le directeur de l'établissement.
"On est sur un prix de vente moyen qui oscille entre 1,50 euro et 5 euros pour un spray répulsif. Le client qui vient régulièrement acheter un spray à 2 euros si je la passe à 3 euros, il ne viendra plus me voir. Notre politique est de maintenir les prix et de les contenir" affirme Frédéric Blangille.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Des stocks optimisés
Maintenir les prix mais encore faut-il avoir suffisamment de produits en réserve. Dans cette grande surface, le stock est d'une semaine, les grossistes s'arrangent pour que tout soit là avant le début de la saison. L'État s'assure que tout soit fait en ce sens.
"Les stocks sont constitués bien avant le début de la saison. On a déjà sur l’île, l’ensemble des stocks constitués ce qui nous permet d’être prêts et d’éviter la rupture de produits. On a minima une semaine de stock d’avance" précise le directeur de la grande surface.
Et en cas d'extrême urgence et de tensions sur les produits répulsifs, des approvisionnements par avion depuis l'Hexagone restent envisageables.