Comment développer la culture de l’ananas Victoria à La Réunion ?

Chaque année, La Réunion produit 6 000 à 8 000 tonnes d’ananas, alors que la demande des marchés est bien plus importante. Elle est même double. Pourtant, des innovations techniques ont eu lieu pour faciliter cette culture dans l’île.

Comment développer la production d’ananas Victoria à La Réunion ? A l’heure actuelle, la demande est bien plus importante que l’offre.

Il y a encore des débouchés

"Pour avoir des ananas à cette altitude, il faut compter quatorze mois minimum", explique Moïse Mascarel. Ce producteur fait pousser des ananas depuis 1989. Aujourd’hui, il récolte en moyenne 70 tonnes par an, sur 3,5 hectares.

"Il y a de la demande localement et à l’export, assure Moïse Mascarel. Depuis quelques jours, on entend qu’il manque d’ananas au plan local, donc ça veut dire qu’il y a encore des débouchés".

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

 

300 planteurs et 7 500 tonnes d’ananas par an

A La Réunion, ils sont environ 300 planteurs à assurer une production d’environ 7 500 tonnes par an destinées à la consommation locale, l’exportation et la transformation.

Selon eux, il est difficile d’aller au-delà, faute de main d’œuvre. La culture de l’ananas requière de la technicité et est aussi physiquement éprouvante.

Développer des machines

"Il faut une bonne préparation du sol, bien ameubli avec la machine, pour que le travail à la main soit moins pénible et pour que l’ananas entre mieux dans le sol, explique Eric Lucas, responsable diversification végétale, à la Chambre d’Agriculture. Il faudra peut-être aussi développer des machines qui plantent automatiquement, on y travaille".

 

Attirer les jeunes agriculteurs

Aujourd’hui, l’ARIFEL, l’Association Réunionnaise Interprofessionnelle des Fruits et Légumes, présente des techniques de mécanisation pouvant rendre moins difficile la culture. Une manière de séduire les jeunes agriculteurs.

Atteindre à nouveau 10 000 tonnes par an

"On a besoin d’avoir un sol de 400 hectares, donc ça veut dire replanter chaque année 200 hectares d’ananas pour renouveler les parcelles, explique Ignace Hoarau, responsable du pôle arboriculture fruitière. Les 400 hectares nous permettent d’arriver facilement à 10 000 tonnes et d’assurer les 3500/4000 tonnes d’ananas pour l’exportation".

Il faudra une centaine de producteurs supplémentaires pour atteindre ces 10 000 tonnes par an. Un niveau de production qu’a déjà atteint La Réunion dans le passé.