Cyclone Garance : l'état de calamité naturelle exceptionnelle déclaré pour La Réunion

Les ravages du cyclone Garance à La Réunion
Le ministre des Outre-mer Manuel Valls l'a annoncé lors de sa visite de deux jours à La Réunion. Un décret instituant l'état de calamité naturelle exceptionnelle sur l'ensemble de l'île est paru au Journal officiel. La Réunion est le deuxième territoire, après Mayotte, où le dispositif s'appliquera.

Après Mayotte en fin d'année dernière suite au passage dévastateur du cyclone Chido, La Réunion est le deuxième département pour lequel est déclaré l'état de calamité naturelle exceptionnelle.

Le décret est paru au Journal officiel ce samedi 8 mars et il précise que cet état de calamité naturelle exceptionnelle concerne l'ensemble de l'île pour une durée d'un mois. Une décision prise par le premier ministre François Bayrou à partir du rapport transmis par le ministre des Outre-mer Manuel Valls.

Permettre une gestion plus rapide et efficace de la crise

Ce texte prend compte de la situation "de force majeure ou d'urgence" occasionnée par le passage de Garance et il permet aux autorités de tout mettre en œuvre pour "rétablir le fonctionnement normal des institutions, l'ordre public, la sécurité des populations et l'approvisionnement en biens de première nécessité ainsi que pour mettre fin aux atteintes à la santé publique".

En clair, ce dispositif doit permettre une gestion plus rapide et efficace de la crise. Il facilite la mise en place de mesures d'urgence puisque les autorités locales, comme nationales, disposent d'une plus grande marge de manoeuvre, avec certaines procédures administratives qui sont allégées. Cela peut se traduire par exemple par un blocage des prix de certains produits de grande consommation.

Quelle différence avec l'état de catastrophe naturelle ?

Maisons emportées par les eaux, toits envolés, cases et rues inondées, voitures détruites... Ce cyclone a causé des dégâts sans précédent à La Réunion. Outre l'état de calamité naturelle exceptionnelle, l'état de catastrophe naturelle a également été reconnu pour l'ensemble de l'île.

Elle facilite les procédures d'indemnisation auprès des assurances et garantit une prise en charge adaptée aux dommages subis.

Les assurés disposent normalement de cinq jours pour déclarer les dégâts causés à leur maison ou encore à leur voiture et ce délai passe à 30 jours maximum en cas de publication d'un arrêté de catastrophe naturelle au journal officiel.

L'arrêté vient dresser le contour des dommages pris en charge : inondation, coulée de boue, vents cycloniques,... et précise quelles sont les communes concernées. Les assureurs sont alors tenus d'indemniser dans un délai de trois mois.