À la levée de l'alerte rouge, après le passage destructeur du cyclone Garance sur La Réunion, 980 personnes avaient trouvé refuge dans les différents centres d'hébergement d'urgence de l'île. Le 2 mars, on en comptait encore 500.
Ce jeudi 13 mars, il n'en reste plus qu'une cinquantaine, toutes localisées dans la région Est, dans les trois derniers centres de l'île encore ouverts. Les sites de Saint-André et de Saint-Benoit seront fermés d'ici la fin de la semaine, rentrée scolaire oblige. Le centre de Bras-Panon devrait lui fermer d'ici la semaine prochaine. Alors quelles solutions d'hébergement pour ces personnes qui n'ont pas pu regagner leur foyer ?
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Les sinistrés prioritaires chez les bailleurs sociaux
Des propositions de relogements ont été faites aux sinistrés accueillis dans ces centres. Une réunion s'est tenue à ce sujet à la préfecture, en présence des maires des différentes communes de l'île, mais aussi des présidents de centres communaux d'action sociale, des bailleurs sociaux et d'Arnaud Pouly, le directeur de la DEETS, la Direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités.
S'agissant des familles éligibles aux logements sociaux, l'Etat propose à ce qu'elles soient prioritaires dans l'attribution d'un logement. "Il y a un certain nombre de commissions d'attribution de logements qui ont été stoppées dans certains secteurs et on n'attribue plus de logement dans un cadre classique aujourd'hui, souligne Arnaud Pouly. Vraiment, on va prendre en compte tous les logements encore disponibles pour pouvoir les proposer aux sinistrés".
Des solutions de relogement temporaires
Certaines familles vont se voir proposer provisoirement des logements pour une période allant de trois à quatre mois, dans l'attente de la remise en état de leur logement. Ils pourront être relogés à l'hôtel, en centres de vacances ou encore en maison familiale et rurale.
Autre possibilité : les sinistrés pourraient se voir proposer des logements ailleurs que dans leur commune de résidence. Rien ne sera en tout cas imposé. "Il y a des familles dont les enfants sont scolarisés et il y a la question aussi de la mobilité. On ne peut pas obliger des personnes à être relogées à des dizaines parfois de kilomètres de chez elles", ajoute Arnaud Pouly.
S'agissant des sinistrés logés dans le privé, c'est aux assurances de prendre en charge leur relogement. La coordination entre les différents organismes est ici importante mais leurs efforts se heurtent aussi à une crise du logement déjà bien présente à La Réunion.