Depuis le déconfinement, les horticulteurs peinent à redémarrer leur activité en raison des problèmes d’approvisionnement et de la hausse du coût du fret. Mais certains, comme le Tamponnais Joseph Avril, misent sur l’innovation pour se relancer.
•
Les horticulteurs continuent de subir les effets de la crise sanitaire. La mise en place du confinement et la fermeture des frontières a conduit à la pénurie en jeunes plants. C’est tout le semestre qui en a pâti. Pendant au moins deux mois, les professionnels du secteur n’ont réalisé aucune vente.
Depuis, l’activité a repris timidement. « On travaille un peu avec les jardineries, les gens reviennent un peu mais ça nous permet seulement de tenir la tête hors de l’eau », confie Joseph Avril, un professionnel installé au Tampon.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère
« Pour nous, la crise n’est pas encore passée. On n’a pas du tout de visibilité sur l’avenir, s’inquiète-t-il. On n’a toujours pas d’approvisionnement en jeunes plants. Et si on en a, c’est à des tarifs exorbitants au niveau du transport. On n’a pas de semence. On a peut-être déconfiné, mais on n’a pas la matière première pour pouvoir faire développer ou engendrer la machine ».
Pour autant, les professionnels tentent néanmoins de trouver des solutions pour rebondir et faire redémarrer leur activité. Mais la tâche est rude. Joseph Avril a dû se séparer de quatre de ses employés et depuis il ne compte plus les jours ni les heures pour son travail qui reste heureusement une passion.
L’horticulteur se prépare d’abord pour la Toussaint. « On a eu du bol car on a reçu nos boutures de chrysanthème la semaine dernière. Donc on va peut-être arriver à avoir de la marchandise pour la Toussaint. On vit au jour le jour. On peut difficilement se projeter dans le futur ».
L’entreprise qui est déjà certifiée ISO 2001 depuis presque 20 ans vient aussi de décrocher une certification pour la culture de plantes aromatiques bio. Très attentif à la problématique des déchets, Joseph Avril innove également en misant sur des pots faits à partir de noix de coco. « Heureusement qu’on a eu un approvisionnement avant le confinement ! Ça nous permet aujourd’hui de faire du zéro déchet. On plante directement dans la terre. Il n’y a plus de plastiques ».
L’horticulteur s’appuie aussi sur les cultures locales. Il donne l’exemple de la rose ancienne de La Réunion, vieille de plus de 200 ans. « C’est de cette rose qu’est née 90% des roses modernes. Il y a eu un travail considérable de fait avec l’Armeflhor (Association Réunionnaise pour la Modernisation de l'Economie Fruitière, Légumière et HORticole, ndlr) et l’association Jardins Créoles. C’est ce genre de produits qui nous amène à innover parce que c’est des niches valorisantes et intéressantes pour nous ».
Et pour cause, cette rose péï nécessite très peu d’entretien, fleurit tout le temps et sent en plus très bon ! Sans compter que cette culture crée de la main d’œuvre localement.
Depuis, l’activité a repris timidement. « On travaille un peu avec les jardineries, les gens reviennent un peu mais ça nous permet seulement de tenir la tête hors de l’eau », confie Joseph Avril, un professionnel installé au Tampon.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère
Horticulteurs : le problème du manque de semences
« Pour nous, la crise n’est pas encore passée. On n’a pas du tout de visibilité sur l’avenir, s’inquiète-t-il. On n’a toujours pas d’approvisionnement en jeunes plants. Et si on en a, c’est à des tarifs exorbitants au niveau du transport. On n’a pas de semence. On a peut-être déconfiné, mais on n’a pas la matière première pour pouvoir faire développer ou engendrer la machine ».
Trouver de nouvelles solutions
Pour autant, les professionnels tentent néanmoins de trouver des solutions pour rebondir et faire redémarrer leur activité. Mais la tâche est rude. Joseph Avril a dû se séparer de quatre de ses employés et depuis il ne compte plus les jours ni les heures pour son travail qui reste heureusement une passion.
L’horticulteur se prépare d’abord pour la Toussaint. « On a eu du bol car on a reçu nos boutures de chrysanthème la semaine dernière. Donc on va peut-être arriver à avoir de la marchandise pour la Toussaint. On vit au jour le jour. On peut difficilement se projeter dans le futur ».
Miser sur le bio et les produits péï
L’entreprise qui est déjà certifiée ISO 2001 depuis presque 20 ans vient aussi de décrocher une certification pour la culture de plantes aromatiques bio. Très attentif à la problématique des déchets, Joseph Avril innove également en misant sur des pots faits à partir de noix de coco. « Heureusement qu’on a eu un approvisionnement avant le confinement ! Ça nous permet aujourd’hui de faire du zéro déchet. On plante directement dans la terre. Il n’y a plus de plastiques ».
L’horticulteur s’appuie aussi sur les cultures locales. Il donne l’exemple de la rose ancienne de La Réunion, vieille de plus de 200 ans. « C’est de cette rose qu’est née 90% des roses modernes. Il y a eu un travail considérable de fait avec l’Armeflhor (Association Réunionnaise pour la Modernisation de l'Economie Fruitière, Légumière et HORticole, ndlr) et l’association Jardins Créoles. C’est ce genre de produits qui nous amène à innover parce que c’est des niches valorisantes et intéressantes pour nous ».
Et pour cause, cette rose péï nécessite très peu d’entretien, fleurit tout le temps et sent en plus très bon ! Sans compter que cette culture crée de la main d’œuvre localement.