Feu vert pour l’exploitation de la carrière des Orangers à Saint-Benoît

La carrière des Orangers se situera au bout de ce chemin à Saint-Benoît.
A Saint-Benoît, la majorité des élus municipaux ont voté en faveur de l'exploitation de la carrière des Orangers. 15 millions de tonnes de roches seront prélevées, mais des inquiétudes demeurent.
A Saint-Benoît, le conseil municipal s’est prononcé, mardi 4 septembre, en faveur de la carrière des Orangers. La majorité des élus municipaux ont dit "oui" au projet.

Regardez le reportage de Michelle Bertil et Alexandra Pech : 
©reunion
 

15 millions de tonnes de roches

La société Téralta (ex-Lafarge) envisage d’extraire à ciel ouvert, pendant 15 ans, 15 millions de tonnes de matériaux alluvionnaires sur près de 46 hectares. Ces roches seront destinées à des chantiers et au secteur du bâtiment.
 

Emplois directs et indirects

A l’ordre du jour du dernier conseil municipal, le projet a été approuvé par la majorité des conseillers, mais il suscite des inquiétudes. Elue PLR, Monique Marimoutou-Tacoun s’est abstenue lors du vote. "Ce projet devra créer à long terme 70 emplois directs et indirects, ce n’est pas rien, explique-t-elle. La commune de Saint-Benoît a des difficultés à trouver et fidéliser des investisseurs, alors pour une fois qu’une entreprise veut s’installer, je n’allais pas voter contre".
 

L’environnement, le bruit, la circulation

Monique Marimoutou-Tacoun s'inquiète toutefois d’un "manque d’éléments dans le dossier concernant l’impact sur l’environnement". "On ne sait pas combien de décibels seront engendrés", ajoute-elle.

De son côté, Téralta indique que les études acoustiques menées sont réglementaires. La société relativise aussi l’impact de l’ouverture de la carrière des Orangers sur la circulation. Téralta promet d’installer des feux au niveau du carrefour de la RD3 et de la RN2 où transiteront les poids-lourds.

A la mairie de Saint-Benoît, l’opposition, elle, grince des dents. Elle estime que l’ouverture de cette carrière devrait engendrer un trafic routier de 170 rotations par jour à l'horizon 2020, soit un camion toutes les deux minutes.

Un commissaire enquêteur devra remettre ses premières observations d’ici un mois.