Pour anticiper une possible pénurie d'eau potable, le ministre de l'Énergie et des Services publics de l'île sœur, Patrick Assirvaden, en concertation avec la Central Water Authority, a décidé de restreindre la distribution d'eau potable de 4 à 5 heures, maximum, par jour.
Cette mesure est imposée par les derniers relevés effectués dans les réservoirs. Le taux de remplissage, en cette fin janvier 2025, est de 43,1% contre 90,4% en 2024 à la même date, écrit topfm.mu.
Les données révèlent des niveaux préoccupants dans chaque réservoir :
- La Nicolière est à 46,8 %
- Midlands-Dam est à 41,4 %.
- Mare-aux-Vacoas est descendu à 47,7 %
- Piton-du-Milieu affiche un taux de remplissage de 44,5 %
- Bagatelle Dam 41,9 %.
- Mare-Longue 59,4 %
- La Ferme 27,0 %.
Les cultures souffrent, les maraîchers s'inquiètent
Dans ce contexte exceptionnel, les maraîchers tentent de produire des légumes bio. Un défi difficile qui deviendra impossible, si la pluie ne tombe pas rapidement. "Nous vivons de cette agriculture. Nous ne gagnons pas beaucoup d’argent, mais toute la famille y travaille avec passion. Les membres de notre coopérative font tout leur possible pour aider le pays à avoir des légumes", confie à Défimédia, Tunraz Rampall, le porte-parole de l’ONG des planteurs de l’île.
Des récoltes n'ont pas pu avoir lieu. Faute d'eau, les terres labourées ne peuvent réensemencer.
Les cultivateurs redoutent une crise alimentaire. Dans les plus brefs délais, les légumes frais auront disparu des étals des marchés. Les clients devront se tourner vers les produits surgelés, importés.
Des records de températures
L'île Maurice, comme La Réunion, enregistre depuis des semaines des records de températures maximales. Ces relevés confirment le constat effectué par l'Organisation Météorologique Mondiale : l'année 2024 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée.
L'île Maurice n'a pas été épargnée, écrit L'Express de Maurice : "L’anomalie de température a varié de 0,1 °C à 0,6 °C dans la première moitié de l’année et de 0,4 °C à 1,2 °C dans la seconde moitié".
En janvier 2025, les premiers chiffres sont inquiétants. Il est question de deux à trois degrés Celsius. Le rédacteur souligne : "Les températures maximales pourraient atteindre 35 °C sur la côte ouest, comme cela a été observé à Médine les 9 et 10 janvier 2025".
Tout espoir n'est pas perdu. L'objectif des accords de Paris 2015 peut encore être atteint, malgré le léger dépassement ponctuel. António Guterres, Secrétaire des Nations unies estime : "Bien que cette limite de 1,5 °C soit dépassée, l’objectif à long terme reste atteignable si les efforts sont intensifiés pour maintenir la trajectoire".