L’ARS appelle à la prudence face au risque de leptospirose après le passage du cyclone Garance

14 cas de leptospirose ont été enregistrés en deux mois à La Réunion. Des cas intervenus avant le passage du cyclone Garance, et dont le nombre pourrait fortement augmenter désormais.

L’Agence Régionale de Santé recommande donc la plus grande prudence, en particulier pendant les opérations de nettoyage post-cyclone.

Des symptômes communs pour une maladie potentiellement mortelle

La leptospirose est une maladie transmise par les urines des rongeurs, tels que les rats. Elle est présente en milieu rural comme urbain, bien souvent dans l’eau douce, et ses symptômes ne sont visibles que 2 jours à 3 semaines après contamination.

Des symptômes communs, tels que de la fièvre, des maux de tête, des frissons, des nausées, des vomissements, des diarrhées, des douleurs musculaires, une éruption cutanée ou encore une infection oculaire. Traitée précocement, la leptospirose se guérit en un mois, en moyenne. En cas de diagnostic tardif, le risque de complications au foie et au rein est fort, elles peuvent entraîner la mort.  

14 cas depuis le début de l’année

4 cas de leptospirose ont été confirmés en janvier à La Réunion, puis 10 en février. Les signalements se répartissent sur les 4 microrégions. Si le nombre de malades connait une hausse, il reste encore loin des pics de contamination de 2024. A la même période l’an passé, 85 cas étaient signalés.

L’épisode de sécheresse, qui a concerné La Réunion ces derniers mois, a jusque-là limité la propagation de la leptospirose. Mais les fortes pluies générées par le cyclone Garance risquent de changer la donne. Les ravines ont débordé, les champs ont été parfois inondés, les rongeurs se sont déplacés et les eaux douces stagnantes ont augmenté.

Le risque renforcé après le cyclone Garance

Le risque est donc accru en cette période post-cyclonique. Aux professions généralement exposées, comme les agriculteurs, éleveurs, agents des espaces verts ou de la voirie, vient s’ajouter toute personne qui a dû nettoyer sa case, son jardin, sa cour. Ces activités sont donc devenues à risque et nécessitent de prendre des précautions.

Pour se protéger de la leptospirose, il est recommandé de porter des équipements de protection lors des activités à risque, tels que des bottes, gants, cuissardes, vêtements de protection, voire lunettes antiprojections. Il faut aussi éviter de se baigner dans l’eau trouble ou boueuse, éviter de marcher pieds-nus ou en sandales sur un sol boueux, eaux stagnantes ou ravines, protéger les plaies du contact de l’eau par des pansements étanches, et les laver à l’eau potable et les désinfecter le cas échéant.

En cas de symptômes, il est impératif de consulter un médecin en mentionnant l’activité à risque et de pratiquer des analyses, la maladie étant mortelle.