En fin de semaine dernière, la signature d'un accord entre l'île Maurice et la Grande-Bretagne sur la souveraineté des Chagos, était envisagée. Samedi 18 janvier, alors que tout le monde s'attendait à l'officialisation, le Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam, a douché l'enthousiasme des Britanniques en annonçant la poursuite des discussions.
Dans une interview réalisée par L'Express de Maurice, le chef du gouvernement, révèle que, la veille de Noël, le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken l'a appelé pour l'inciter à renégocier avec les Britanniques et à parapher le futur traité, sur les Chagos, avant la prise de fonction du futur président des Etats-Unis, Donald Trump.
La délégation mauricienne emmenée par le Procureur général était ouverte à la discussion. Les blocages étaient en passe d'être levés concernant l'avenir de Diego-Garcia que ce soit sur la somme allouée par la Grande-Bretagne pour réparer le préjudice, ou le maintien de la base américaine de l'US Air-Force.
Volte-face britannique suite à l'intervention de Donald Trump
Un accord potentiel était même trouvé en milieu de semaine. Pourtant, ce marché entre l'île Maurice et le Royaume-Uni sur les Chagos a été remis en cause suite à l'intervention de Donald Trump. Le président des États-Unis veut conserver la base de l'US Air Force à Diego-Garcia. Il désire obtenir l'assurance de l'île Maurice qu'elle ne permettra pas à la Chine d'installer une base aéronavale, sur l'une des cinquante-cinq autres îles.
L'île Maurice, de son côté, attend que les esprits s'apaisent. Le procureur Général, à la tête de la délégation mauricienne, chargé de négocier le retour de l'archipel sous le quadricolore, a souligné que le gouvernement serait patient. Par ailleurs, les responsables mauriciens soulignent dans Defimédia : "Une base militaire chinoise sur une autre île de l’archipel",..."cela n’arrivera pas".
En clair, une partie du chemin est déjà tracée, reste à savoir si le nouveau président américain souhaite l'emprunter.