Une multitude d’espèces animales et végétales dépendent de l’état des récifs coralliens. Des récifs menacés par le blanchissement du fait du réchauffement des eaux, la destruction directe par des tempêtes tropicales, la bioérosion suite aux rejets d’eaux usées ou encore les apports sédimentaires.
Une couverture en corail faible à moyenne
Si la campagne de suivi de 2021 confirme le bon état du lagon de Saint-Pierre, elle note également une dégradation constante du récif corallien réunionnais. Le "très bon état" n’est atteint sur aucune station en 2021.
La couverture en corail est faible à moyenne, comprise entre 12% et 39% selon les secteurs. Les stations de Saint-Pierre et "Gendarmerie" à Saint-Leu sont celles qui disposent des peuplements les plus élevés.
L’état des masses d’eau récifales est "bon" à Saint-Pierre, en revanche il est considéré comme "médiocre" à Saint-Gilles et à l’Etang-Salé, et "moyen" à Saint-Leu.
Blanchissement des récifs et hausse des températures
Les stations de "Souris Chaude" et "Pointe des sables" souffrent d’un recouvrement en algues, en compétition directe avec le corail, de l’ordre de 80%. Cette couverture alguale varie fortement selon les stations, allant de 32% à 82%. Les stations de Saint-Pierre présentent les recouvrements les plus faibles, de 32% à 39%.
Des anomalies de températures ont aussi été relevées durant la saison chaude 2020/2021. Du fait de la diminution rapide de la température dès avril 2021, le blanchissement des récifs a pu être limité, cependant une part notable des coraux a "pâli".
D'autres aléas climatiques
Entre 2015 et 2021, plusieurs aléas climatiques ont impacté les lagons. Des épisodes de fortes pluies ont engendré des coulées de boue vers les eaux territoriales, en 2018, 2019 et 2020. Deux phénomènes de fortes houles ont fragilisés les récifs en provoquant la casse des colonies, en mars 2018 et juillet 2020.
Enfin, l’aménagement des bassins versants, pour l’agriculture, l’urbanisme, et la gestion des eaux usées, a impacté les récifs coralliens réunionnais.