Selon le communiqué du Parquet de la République de Saint-Pierre, les charges retenues contre le petit-père et la maman sont de “violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans par ascendant [la maman] ou personne ayant autorité [le petit-père], violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours sur mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité, privation de soins ou d’aliments, et non-assistance à personne en danger”.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Trente-six heures de garde à vue
Vendredi aux alentours de 16h30, les pompiers et le Samu interviennent au domicile d’un couple habitant à Saint-Pierre. Selon les dires du petit-père, la tête de la fillette de 2 ans aurait tapé sur le rebord de la baignoire après une chute dans la salle de bains. La mort de la fillette est constatée à son arrivée à l’hôpital une heure plus tard. Le médecin s’oppose à la délivrance de l’acte de décès après avoir remarqué des traces suspectes. L'autopsie a lieu aujourd’hui. Le couple a passé 36 heures en garde à vue. Le petit-père aurait fini par avouer avoir secoué la fillette, entraînant son décès.
Ils ont tous les deux étés mis en examen pour ces faits et placés en détention provisoire.
Regardez les explications de Stéphane Patché, du syndicat Alliance :
Un couple déjà visé par une enquête pour maltraitance sur la fillette
Le couple est suivi en assistance éducative à la suite d'une précédente enquête pénale pour des faits de violence à l’encontre de la même enfant menée en décembre dernier. Une enquête qui avait classée sans suite faute de preuves médicales et d’éléments prouvant les mauvais traitements. Cette enquête est réactivée en raison du décès de la fillette.
Le syndrome du bébé secoué
Selon les éléments de l’enquête menée par la police nationale, il semblerait que la fillette de 2 ans ait subit le syndrome du bébé secoué, ou traumatisme crânien non accidentel. Cela intervient lorsque la tête d’un enfant subit des forces d’avant en arrière. Le cerveau tape alors contre les parois de la boîte crânienne, entraînant des lésions cérébrales voire, la mort.
Regardez les explications de Rahabia Issa :