Le préfet de La Réunion prolonge les restrictions sur l'usage de l'eau

Pluie à La Réunion
Sur proposition du comité sécheresse qui s'est réuni la semaine dernière, le préfet a décidé de prolonger d'un mois l'arrêté de restriction des usages de l'eau en vigueur. Malgré l'apport des récentes pluies, la situation demeure préoccupante sur l'ensemble du département.

"En 54 ans de mesures, les services de Météo France n'ont jamais enregistré un tel déficit pluviométrique en décembre et en janvier", explique le préfet dans un communiqué diffusé ce lundi.

L'île de La Réunion fait face à des précipitations très inférieures aux normales de saison depuis le mois de juillet dernier. 

Une saison des pluies trop sèche

Le bilan pluviométrique, les prévisions météorologiques et l'état de la ressource en eau montrent que la sécheresse sévit toujours malgré les récentes précipitations. La "saison des pluies" s'annonce plus sèche que la normale, rendant l'île dépendante d'un éventuel événement cyclonique pour espérer une recharge suffisante des nappes et des rivières, afin de garantir l'approvisionnement en eau jusqu'à la prochaine saison sèche, note la préfecture dans son communiqué.

Le préfet, Patrice Latron, a donc répondu favorablement à la proposition du comité sécheresse en prolongeant d'un mois l'arrêté de restrictions des usages de l'eau.

Même si certains secteurs sont moins touchés par la sécheresse, le préfet demande à toute la population réunionnaise d'économiser l'eau.

L'approvisionnement en eau sécurisé pour une à deux semaines

Les pluies de ces derniers jours permettent de suspendre momentanément les coupures sur certains secteurs mais les responsables de réseaux expliquent qu'elles ne permettront pas de sécuriser l'approvisionnement en eau au-delà d'une à deux semaines.

En cas de précipitations suffisantes, l'arrêté pourra être levé mais ce n'est pas encore le cas.

1 500 euros d'amende

En attendant donc, le préfet appelle la population réunionnaise à poursuivre leurs efforts d'exemplarité et d'économie en eau doivent se poursuivre.

Des contrôles sont menés et en cas de non-respect de l'arrêté, le contrevenant s'expose à une amende de 1 500 euros.