Les salariés de l’Office National des Forêts à La Réunion sont inquiets. Ce vendredi 7 février, ils ont exprimé leur crainte de voir supprimer l’indexation de leurs primes.
La décision, prise au niveau national et annoncée par la direction locale en décembre dernier, ne passent pas chez ces agents fonctionnaires. Pour l’heure, elle n’est pas encore effective.
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Une perte de salaire pour les agents
La suppression de l’indexation sur les primes constitue une perte sur le salaire, et par conséquent sur le pouvoir d’achat, estime Olivier Teyssedre, technicien forestier et secrétaire régional Snupfen Solidaire.
Une perte, qui sur le nombre d’années restante, peut être importante pour certains agents, insiste le représentant syndical.
Plus d’une centaine d’euros, voire deux cents euros pour certains personnels, et c’est impactant.
Olivier Teyssedre, technicien forestier et secrétaire régional Snupfen Solidaire
L’aspect réglementaire encore en cours d’analyse
La direction de l’ONF justifie sa décision en s’appuyant sur le fait qu’il n’existe pas de texte de loi, ni de base légale.
Benoit Loussier, le directeur régional de l’ONF Réunion-Mayotte, précise que l’indexation des primes n’est " à ce jour " " pas encore retirée ". L’aspect réglementaire de certains éléments du calcul des primes est remis en question. Il est en tain d’être analysé avec la direction générale de l’ONF, indique-t-il.
Une mesure en vigueur depuis les années 50
Mais pour les syndicats, cette indexation des primes des agents ONF de La Réunion est en vigueur depuis les années 50. En ce sens, elle " fait partie du patrimoine du personnels fonctionnaires à l’ONF ".
Ils demandent donc que perdure ce droit. " Si on doit aller en justice, nous irons en justice ", insiste Olivier Teyssedre, technicien forestier et secrétaire régional Snupfen Solidaire.
En octobre dernier, la suppression de 95 postes à l'ONF au niveau national figurait dans le projet de budget 2025. Un rapport de la Cour des comptes, rendu le 19 septembre 2024, pointait pourtant le nécessité de mettre fin à la baisse des effectifs opérée depuis 20 ans.