2 500 jeunes se sont engagés dans une mission de service civique à La Réunion en 2024. Ce contrat sur la base du volontariat est suspendu à compter de ce samedi 1er février, jusqu'à l'adoption du budget 2025.
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Entre 200 et 300 jeunes concernés
L'annonce sème le trouble dans le Crajep, le Comité d'Organisation des Associations de Jeunesse et d'Education Populaire. "C'est une décision brutale", regrette Audrey Bacal, secrétaire générale du Crajep. Près de 300 personnes sont dans l'attente de pouvoir se faire valider leur contrat de service civique.
Les jeunes qui ont démarré leur contrat entre le 1er et le 31 janvier 2025 seront pris en compte par l'Agence du service civique, en revanche " des retards sont à prévoir dans le paiement des indemnités, suivant le vote du budget 2025", explique Audrey Bacal.
Conséquences pour les associations
Les conséquences pour les organismes sont importantes, certains peinent à garder la tête hors de l'eau. Les associations sont dans une situation de "restriction budgétaire avec des baisses de subventions de la part de l'Etat et des collectivités", dénonce la secrétaire générale du Crajep.
"Des jeunes devaient démarrer leur mission ce lundi par exemple au Bon Accueil du Tévelave, une association des hauts, mais ils ne vont pas pouvoir commencer", soutient-elle.
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43 volontaires doivent démarrer au mois de mars à la Maison des Associations de Saint-Benoît auprès de 22 associations, mais tout est suspendu. Ce sont des actions que des associations dans le domaine de la solidarité, de l'environnement, de la culture, ne peuvent pas mettre en place à cause de cette suspension.
Audrey Bacal, secrétaire du Crajep
Le Crajep compte alerter les élus locaux à ce sujet car ce "dispositif fonctionne et ne rapporte plus qu'il ne coûte à la société", assure Audrey Bacal. La secrétaire du Crajep estime qu'il faut "sanctuariser le budget du service civique, car il fait l'unanimité chez politiques".