Les députés Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard appellent Emmanuel Macron à "respecter les résultats des élections législatives"

Le parti Rézistans Egalité 974, le dimanche 28 juillet 2024
Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard ont évoqué ce dimanche la situation politique de la France. Pas de Premier ministre ou de nouveau gouvernement nommé avant plusieurs semaines, des mesures de campagne du NFP qui doivent rester en suspens le temps des Jeux olympiques... Les deux députés de Rézistans Egalité 974 ne veulent pas attendre.

Le parti Rézistans Egalité 974, dont font partie les deux députés Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard récemment réélus, a tenu à faire le point ce dimanche 28 juillet sur la situation politique en France.

La semaine dernière, le 23 juillet, le président de la République a annoncé qu'il ne nommerait pas de nouveau Premier ministre avant la fin des Jeux olympiques, soit pas avant la mi-août. Dans le même temps, le Nouveau Front populaire avait réussi à se mettre d'accord sur le nom de Lucie Castets pour prendre la succession de Gabriel Attal. 

Pas de trêve qui vaille

Une sorte de trêve pendant les JO de Paris donc, qui ne convient guère aux deux députés de gauche que sont Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard. Sous la bannière de leur parti local, Rézistans Egalité 974, les deux Insoumis ont fait savoir ce dimanche ce qu'ils pensaient de l'agenda imposé par Emmanuel Macron. 

Regarder le reportage de Réunion La 1ère : 

Rézistans Egalité 974 ne veut pas de la trêve politique d'Emmanuel Macron pendant les JO.

"Il y a une situation politique que le président de la République doit respecter. Le Nouveau Front populaire est sorti en tête des élections et le président doit respecter le résultat des élections tout de suite, maintenant, pas après une trêve des Jeux olympiques, pour qu'on puisse mettre en place notre programme", considère le député de la 7ème circonscription Perceval Gaillard. 

"On ne peut pas attendre indéfiniment" 

Le parlementaire fait comprendre qu'il y a urgence à agir, et que le peuple a choisi de faire confiance au NFP pour que soient mises en place les lois sociales énoncées par le programme. A commencer par l'abrogation de la réforme des retraites. C'est d'ailleurs cette dernière que Perceval Gaillard accuse Emmanuel Macron de vouloir retarder. 

"On ne peut pas attendre indéfiniment que le président essaie de manoeuvrer par derrière pour avoir peut-être une coalition alternative alors que les lois républicaines disent clairement qu'il faut nommer un Premier ministre de la formation politique qui est arrivée en tête aux élections législatives"

Perceval Gaillard, député de la 7ème circonscription

Passer par d'autres moyens pour avancer

Quoi qu'il en soit, Perceval Gaillard estime qu'il faudra passer outre et abroger quand même la fameuse réforme contestée. "On peut, avec la majorité qu'on a au bureau de l'Assemblée nationale, déposer très vite l'abrogation de la réforme des retraites", souligne-t-il, avec ou sans nouveau Premier ministre. Ce faisant, ce serait un signal fort envoyé à la France, selon lui. 

Au-delà, il s'interroge sur la situation actuelle et considère problématique que "le président de la République ne reconnaisse pas les résultats des élections législatives qu'il a lui-même provoquées" dans le pays. 

"Pour Macron il y a une trève politique, mais pas pour ceux qui souffrent"

Jean-Hugues Ratenon, député de la 5ème circonscription

"Pas le choix" 

Son collègue Jean-Hugues Ratenon adopte le même discours : augmentation du SMIC à 1 600 euros net, abrogation de la réforme des retraites réforme de l'Education nationale ou encore suppression de Parcoursup... Autant de mesures du programme du NFP qu'il s'agit de faire passer le plus vite possible, fait-il savoir. 

"Macron n'est pas là pour dicter aux parlementaires ce qu'on doit faire ou ne pas faire, il doit rester dans son Elysée et non donner les orientations programmatiques, ce n'est pas de sa compétence. De toute façon, il faudra bien nommer un Premier ministre et un gouvernement, il n'aura pas le choix", considère le député de la 5ème circonscription.  

Réformer le modèle

Il faudra de toute façon agir, peu importe le nom du Premier ministre. "Quelle que soit l'orientation, nous allons agir. L'aborgation de la réforme des retraites sera abordée, débattue dans l'Assemblée nationale, et nous aurons une majorité", assène Jean-Hugues Ratenon, confiant. 

Au-delà, la situation politique actuelle appelle à une réelle réflexion autour de la nécessité de passer à la VIème République.

"Il faut passer à autre chose et réformer totalement notre modèle. Le vote de défiance, des fâchés qui votent malheureusement pour une organisation facho, démontre une détresse dans la population"

Jean-Hugues Ratenon, député de la 5ème circonscription