C'est une avancée majeure pour la chirurgie orthopédique à La Réunion. Au début du mois de novembre, le Dr Renaud Bréda s'est appuyé sur la technologie de réalité augmentée pour la pose de prothèses de genou.
C'est la première fois qu'un spécialiste a recours à une telle innovation dans le département. Equipé de lunettes connectées, il a pu opérer cinq premiers patients réunionnais au Groupement Hospitalier Est Réunion (GHER).
Des patients rassurés
Christophe Gauvin, un Palmiplainois de 72 ans, fait partie des premiers à avoir profiter de cette innovation. Il a dû subir cette opération suite à une blessure au genou survenue lors d'un accident domestique.
Il souffrait aussi d'arthrose mais même s'il est encore en phase de rééducation, le septuagénaire a désormais toutes les chances de son côté pour se rétablir.
"J'avais un peu la trouille, mais maintenant, je suis confiant et j'espère bientôt être guéri pour pouvoir sauter à nouveau comme un lapin, comme on dit !", confie-t-il, tout sourire.
Christophe Gauvin, 72 ans, opéré au genou
Une intervention "quasi parfaite"
L'utilisation de lunettes connectées lors de l'intervention facilite la pose d'une prothèse. Elles permetttent en effet de visualiser en temps réel les structures internes du genou. Le système d'aide à réalité augmentée permet des gestes plus précis et un alignement optimal des implants, argumente le Dr Renaud Breda.
"C'est un système qui me renseigne sur ce que je vais faire et puisque la pose est faite de manière quasi parfaite, le résultat est meilleur, explique le chirurgien orthopédique. C'est un contrôle qui me dit "Attention, là vous êtes à 91 degrés", et donc je peux corriger et atteindre les 90 degrés, soit la coupe théorique parfaite".
Moins de risque de rejet, une rééducation plus rapide
Pour le chirurgien, l'intervention est donc optimisée grâce à une vue plus précise et complète. Mieux posée, la prothèse est moins sollicitée ce qui rallonge sa durée de vie. Autre avantage pour les patients : le recours à la réalité augmentée réduit de facto l'invasivité de l'intervention, les rejets sont rares et la rééducation peut débuter dès le lendemain de l'opération.
Enfin, le surcoût lié à la pose d'une prothèse de genou avec ce système d'aide est inférieur à 300 euros. Grâce à cette technologie innovante, le GHER se positionne à l’avant-garde de la chirurgie orthopédique.