Madagascar : 1 089 armes à feu remises lors du mois de l'amnistie

1 089 armes ont été écrasées par un bulldozer, samedi. La cérémonie concluait le mois permettant aux familles en possession d'u fusil ou d'un pistolet non-déclaré de donner aux forces de l'ordre sans risque de poursuites
1 089 fusils, pistolets, revolvers clandestins remis aux forces de l'ordre pendant le mois consacré à : "Faire taire les armes", initiative lancée en 2018 par l'Union Africaine. La cérémonie de destruction de cet arsenal a eu lieu samedi devant l'hôtel de ville de Tananarive.

Les chenilles du tractopelle brisent une à une les armes à feu collectées par les autorités au cours du mois de l'amnistie érigé par l'Union Africaine. Tout au long de ce mois d'avril 2022, les propriétaires de fusils et revolver, non déclarés, pouvaient les remettre aux forces de l'ordre sans craindre de poursuites. 

"Faire taire les armes" est le nom de cette opération qui s'étend à tous le continent. Madagascar n'échappe pas à ce fléau. Depuis 2018, tous les ans au mois d'avril, cependant les autorités se désespèrent de remporter le bras de fer engagé contre les fabricants clandestins : "Nous devons produire plus d'efforts contre cette fabrication d'armes illégales. Cela passe par des actions de sensibilisation et de la répression judiciaire" explique à L'Express de Madagascar, le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense.

Une cérémonie spectaculaire

Sous les yeux d'Hawa Ahmed Youssouf, représentante spéciale de l'UA et devant le ministre de la Défense nationale, un bulldozer a écrasé les armes installées devant l'hôtel de ville. 

Cette opération médiatique terminée, le général Roger Rasoloronirina, directeur du service national et de la gestion des réserves au sein du ministère de la Défense nationale a expliqué : "On estime qu'il y a près de 95 000 armes en circulation, si une partie est déclarée, une majorité ne l'est pas. J'encourage ceux qui veulent régulariser les armes qu'ils détiennent à se présenter auprès de la gendarmerie ou des commissariats". En clair, le mois officiel passé n'est pas à un obstacle pour bénéficier de l'amnistie.

Il y urgence d'endiguer cette prolifération d'armes. Les bandes criminelles qui écument la brousse n'hésitent plus à affronter les militaires.