Les écoles vont être fermées pendant 15 jours, les pharmacies sont autorisées à vendre directement les médicaments du "protocole de traitement Covid-19, des générateurs d'oxygène ont été commandés en urgence, tous les hôpitaux peuvent accueillir les malades présentant des formes graves.
La seconde vague qui touche Madagascar est devenue une déferlante. En quelques semaines, la crise sanitaire s'est accélérée. Les autorités sont confrontées, désormais, à une pandémie bien plus importante qu'il y a un an. Les chiffres, sans être dramatiques, sont inquiétants. Mercredi, à l'issue du Conseil des ministres, le gouvernement a décidé de fermer les écoles du pays pendant quinze jours. Les vacances de Pâques sont l'occasion saisie par l'exécutif qui a décidé de prolonger, les congés de quelques jours.
Pour enrayer la crise et répondre à l'augmentation rapide du nombre de malades : "Les pharmaciens sont désormais autorisés à vendre directement les médicaments nécessaires dans le cadre du « protocole de traitement Covid-19 »," écrit Madagascar-Tribune.
Le variant sud-africain est plus virulent et se propage plus vite
Dans le même temps, l'exécutif a annoncé l'achat de "générateurs d'oxygène", dans les plus brefs délais. Un appel d'offres vient d'être lancé par le ministère de la Santé. Ces appareils indispensables, pour sauver les patients les plus gravement touchés, seront répartis dans les hôpitaux et les Centres de traitement anti-Covid-19 du pays. Notons que maintenant la prise en charge des patients peut se faire dans toutes les structures hopistalières, sans distinction. Contrairement à mars 2020, toutes sont habilitées à accueillir les personnes gravement malades.
Les derniers chiffres ont contraint le gouvernement à sortir de son silence et à réagir. En 24 heures, les services de lutte contre la pandémie ont enregistré 15 morts et 162 nouveaux tests positifs. On compte 2 100 personnes actuellement traitées et 246 présentent des formes graves de la maladie. Au total, Madagascar compte 418 décès et 24 426 personnes touchées en un an.
Stratégie encore limitée
La société civile, très discrète depuis le début de cette crise, a rompu le silence, mercredi en fin de journée. Midi-Madagascar a reçu un communiqué dans lequel les responsables du (Comaress et Osceah) souligne : "Les prises de responsabilité du gouvernement pour le maintien de la vigilance, à travers le respect des gestes barrière par la population et la mise à jour de la stratégie de riposte contre la Covid-19, semblent limitées et insuffisantes. Elles ont tenu à exhorter les premiers responsables à garder la Covid-19 au cœur des préoccupations sanitaires."
Les auteurs de ce texte soulignent qu'il est indispensable de renforcer la communication gouvernementale pour que l'ensemble de la population soit informée de la situation et des risques. Le variant sud-africain change la donne. Il est nettement plus virulent et se propage beaucoup plus vite. Encore une fois, c'est dans la banlieue Nord de Tananarive que les chiffres sont les plus inquiétants avec 107 cas à Analamanga.