Maltraitance : une gérante de pension pour "gramounes" et sa complice en garde à vue

Commissariat de Saint-André
Deux femmes sont en garde à vue au commissariat de Saint-André pour maltraitance sur des personnes âgées. La principale suspecte est la gérante, d'une pension d'accueil pour personnes âgées installée à la Ravine-Creuse. L'autre, sa complice, était une locataire devenue son assistante zélée.
Deux femmes sont en garde à vue depuis mercredi au commissariat de Saint-André. La propriétaire et gérante de X Sora, pension d'accueil pour personnes âgées installée à Ravine-Creuse à Saint-André, et sa complice, une cliente devenue son assistante, auraient abusé de la faiblesse des locataires.
Non-contentes de les héberger dans des chambres insalubres, elles se seraient livrées à des violences répétées sur la dizaine de "gramounes" dont elles avaient la charge.

Une policière fait un malaise 

Ni le conseil départemental, qui finance les pensions agréées (ce qui était le cas de X Sora) et ni la mairie de Saint-André avaient été alertés de la gravité de la situation et du danger pour les pensionnaires depuis plusieurs semaines, n'avaient réagi. Pourtant, il y avait urgence ! Une policière qui est intervenue dans la pension, mercredi matin, a fait un malaise en entrant dans l'une des chambres où vivait une personne âgée.
Par ailleurs, la justice note qu'elle a été confrontée à un man, que de réactivité des services du département quand il fallu héberger de toute urgence, les 10 "gramounes" dépourvus de toit.

Des hébergements indignes 

C'est la seconde affaire, du même genre, à éclater au grand jour sur Saint-André. Début janvier, les forces de l'ordre avaient appréhendé un couple dont la femme était censée gérer une maison d'accueil pour personnes âgées. Comme dans cette pension de la Ravine-Creuse, les locataires étaient logées dans des conditions insalubres et faisaient l'objet de violences. Le procureur de la République de Saint-Denis, très touché par ces scandales successifs, s'exprimera sur le sujet en début d'après-midi. Un sujet préoccupant à La Réunion comme en métropole, le comme le prouve cette note du gouvernement en date de juin 2017.

Les deux femmes ont été transférées au palais de justice ce vendredi matin.
Reportage ©reunion la 1ère