Le procès du meurtrier présumé de Mathéo, un enfant de 3 ans massacré à Saint-Benoît en juin 2013, s'ouvre ce jeudi devant la cour d'assises de Saint-Denis. L'accusé, Jean-Charles Artaban, 40 ans, risque la réclusion criminelle à perpétuité.
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Le meurtre du petit Mathéo, qui compte parmi les crimes les plus abominables commis à La Réunion, sera examiné à partir de jeudi par la cour d'assises de Saint-Denis. C'est un voyage au bout de l'enfer qui attend pour deux jours les jurés. Car ils devront se pencher sur les détails d'un crime qui n'a pas de nom.
Le drame se noue dans le quartier Beaulieu à Saint-Benoît, le 17 juin 2013. Yasmine décide de se rendre avec son fils Mathéo au domicile de son ex-compagnon au fond de la rue Jean Robert. L'endroit est isolé de la route, desservi par un sentier qui s'enfonce dans un décor luxuriant.
Le dénommé Jean-Charles Artaban ne se considère pas comme ue simple amant aux yeux de Yasmine. Cet homme, au casier judiciaire déjà bien chargé, est persuadé que l'enfant est le sien. Plusieurs témoins affirment d'ailleurs qu'il se promenait avec le petit sur les épaules en se vantant d'être le père.
Avalanche de coups
Le lendemain de l'arrivée de la mère et de l'enfant, une violente dispute éclate dans le repère d'Artaban. Yasmine aurait fini par lui avouer que le petit Mathéo n'était pas son fils. Le huis clos devient irrespirable. Les éclats de voix sont étouffés par l'épais rideau de végétation.
Mais il y a bien pire. Une avalanche de coups s'abat sur la mère de famille. Blessée, elle bat en retraite pour chercher du secours. C'est alors que le petit aurait été battu à mort par le maître des lieux. Le détail des coups qui lui ont été infligés est rapporté par Yasmine mais aussi par Jean-François Artaban, le propre frère du tortionnaire présumé.
La scène, épouvantable, est d'une violence inouïe. Et l'enfant va succomber au terme d'une atroce agonie. Quand pompiers et gendarmes arrivent sur les lieux du crime, une vision d'horreur s'offre à eux. Les traces de sang viennent de les conduire dans l'enclos des chiens où gît le corps meurtri du petit garçon. Décapité, éventré et en partie brûlé.
Aveux partiels
Les médecins légistes dénombrent une multitude de plaies et de fracas osseux dont certains ont été portés ante mortem. En garde à vue, Jean-Charles Artaban nie jusqu'à la présence de l'enfant cette nuit-là. Puis, petit à petit, il reconnaît que le petit martyre et sa mère étaient bien avec lui.
Tout au long de l'instruction, il s'accroche comme un diable à une incroyable version. Le petit Mathéo serait tombé accidentellement des bras de sa mère. Laquelle aurait pris la fuite. Cédant à la panique, Jean-Charles reconnaît avoir découpé le corps de l'enfant pour mieux le faire disparaître dans son parc à chiens.
Tout au long du procès, témoins, enquêteurs et experts viendront raconter ce qu'ils ont vu, constaté ou analysé pour tenter de reconstituer le fil des événements. C'est là que les explications de Jean-Charles Artaban risquent d'être difficiles à entendre.
Reportage : Eric Lainé - Thierry Chenayer et Hamada Boura
Le drame se noue dans le quartier Beaulieu à Saint-Benoît, le 17 juin 2013. Yasmine décide de se rendre avec son fils Mathéo au domicile de son ex-compagnon au fond de la rue Jean Robert. L'endroit est isolé de la route, desservi par un sentier qui s'enfonce dans un décor luxuriant.
Le dénommé Jean-Charles Artaban ne se considère pas comme ue simple amant aux yeux de Yasmine. Cet homme, au casier judiciaire déjà bien chargé, est persuadé que l'enfant est le sien. Plusieurs témoins affirment d'ailleurs qu'il se promenait avec le petit sur les épaules en se vantant d'être le père.
Avalanche de coups
Le lendemain de l'arrivée de la mère et de l'enfant, une violente dispute éclate dans le repère d'Artaban. Yasmine aurait fini par lui avouer que le petit Mathéo n'était pas son fils. Le huis clos devient irrespirable. Les éclats de voix sont étouffés par l'épais rideau de végétation.
Mais il y a bien pire. Une avalanche de coups s'abat sur la mère de famille. Blessée, elle bat en retraite pour chercher du secours. C'est alors que le petit aurait été battu à mort par le maître des lieux. Le détail des coups qui lui ont été infligés est rapporté par Yasmine mais aussi par Jean-François Artaban, le propre frère du tortionnaire présumé.
La scène, épouvantable, est d'une violence inouïe. Et l'enfant va succomber au terme d'une atroce agonie. Quand pompiers et gendarmes arrivent sur les lieux du crime, une vision d'horreur s'offre à eux. Les traces de sang viennent de les conduire dans l'enclos des chiens où gît le corps meurtri du petit garçon. Décapité, éventré et en partie brûlé.
Aveux partiels
Les médecins légistes dénombrent une multitude de plaies et de fracas osseux dont certains ont été portés ante mortem. En garde à vue, Jean-Charles Artaban nie jusqu'à la présence de l'enfant cette nuit-là. Puis, petit à petit, il reconnaît que le petit martyre et sa mère étaient bien avec lui.
Tout au long de l'instruction, il s'accroche comme un diable à une incroyable version. Le petit Mathéo serait tombé accidentellement des bras de sa mère. Laquelle aurait pris la fuite. Cédant à la panique, Jean-Charles reconnaît avoir découpé le corps de l'enfant pour mieux le faire disparaître dans son parc à chiens.
Tout au long du procès, témoins, enquêteurs et experts viendront raconter ce qu'ils ont vu, constaté ou analysé pour tenter de reconstituer le fil des événements. C'est là que les explications de Jean-Charles Artaban risquent d'être difficiles à entendre.
Reportage : Eric Lainé - Thierry Chenayer et Hamada Boura
Reportage : Eric Lainé -Thierry Chenayer - Hamada Boura