L'ICAC (Commission Indépendante de lutte contre la Corruption) de l'île Maurice a surpris tout le monde et fait bondir l'opposition en changeant de position quelques semaines avant le procès de Londres. A l'origine de l'affaire, l'ICAC estime aujourd'hui que le premier ministre est poursuivi à tort.
En estimant que la démarche du directeur des poursuites publiques à l'encontre de Pravind Jugnauth, le Premier ministre de l'île Maurice, étaient injustifiée, les membres de la Commission chargée de lutter contre la corruption est devenue la cible de l'opposition. Depuis le 8 janvier 2019 et l'article de lexpress.mu, l'impartialité de l'ICAC est remise en cause. Les ténors dénoncent une prise de position inquiétante pour la démocratie de l'île soeur. Les membres de l'ICAC ont d'ailleurs réagi dans un communiqué pour balayer les supputations.
Reconnu coupable de conflit d'intérêts en 2015 par les juges de la première instance, il avait était relaxé des poursuites en appel. Satya Boolell, Directeur des poursuites publiques, estimant ce jugement infondé, a saisi l'instance suprême d'appel. Le Premier ministre est poursuivi au titre de l'article 13 du code de procédure pénale mauricien qui réprime les actes de corruption. Sans préjuger de la décision finale dans cette affaire, ces événements pèseront inévitablement sur la suite de la carrière de Pravind Jugnauth. L'opposition aura beau jeu de s'interroger sur les raisons des futures décisions.
Un conflit d'intérêts présumé
Depuis mardi après-midi, le chef du gouvernement est entendu par le Privy Council au sujet de l'affaire dite Medpoint. Ce dossier a éclaté en 2010. Alors qu'il était ministre des finances, Pravind Jugnauth avait acheté, au nom de l'Etat, une clinique dans laquelle sa soeur et son beau-frère étaient actionnaires. Selon l'accusation, cette proximité avec les vendeurs expliquerait le prix prohibitif de cette acquisition.
Dernier procès à Londres
Reconnu coupable de conflit d'intérêts en 2015 par les juges de la première instance, il avait était relaxé des poursuites en appel. Satya Boolell, Directeur des poursuites publiques, estimant ce jugement infondé, a saisi l'instance suprême d'appel. Le Premier ministre est poursuivi au titre de l'article 13 du code de procédure pénale mauricien qui réprime les actes de corruption. Sans préjuger de la décision finale dans cette affaire, ces événements pèseront inévitablement sur la suite de la carrière de Pravind Jugnauth. L'opposition aura beau jeu de s'interroger sur les raisons des futures décisions.