Maurice : un couple arrêté pour trafic d'eau potable

Le couple interpellé en plein forage illégal. Il pompait l'eau potable pour la vendre à des particuliers. Il possédait un camion-citerne pour livrer le précieux liquide.
Un couple a été arrêté en flagrant délit de forage illégal. Les trafiquants avaient installé une pompe électrique pour remplir leur camion-citerne à l'aide d'un tuyau d'arrosage. Les présumés trafiquants exploitaient une source située sur leur terrain, mais ils n'ont jamais demandé de permis d'exploitation. Selon les premiers éléments de l'enquête. Ils avaient pour clients, des particuliers, mais aussi des hôtels et des entreprises.

Un couple de Beau-Plateau à Goodlands, localité située au Nord-Est de l'île Maurice, a été interpellé, ce mardi 4 février 2025, pour forage illégal. Un policier du secteur, accompagné "d’une préposée de la section antifraude de la Central Water Authority" qui avait recueilli des informations sur un potentiel trafic d'eau potable, ont débusqué les spéculateurs.

Depuis plusieurs jours, la CWA avait été informée des allées et venues d'un camion-citerne, sans logo. Parallèlement, des rumeurs, de plus en plus insistantes faisaient état de vente sous le manteau du précieux liquide en période de sécheresse.

Il était question de livraisons répétées à des particuliers, des établissements hôteliers et à des entreprises, nous apprend L'Express de Maurice.

D'autres enquêtes sont en cours

Le couple, qui prélevait l'eau dans une source sur son terrain, n'avait jamais demandé de permis d'exploitation. La dernière autorisation avait expiré depuis des années. L'eau étant un bien indispensable à la vie, son exploitation est soumise à l'île Maurice, comme ailleurs dans le monde, à un droit délivré par l'État. Sans licence, le commerce est interdit ! 

En ces temps de sécheresse sévère et de crise économique difficile, le couple de "trafiquant d'eau" ne serait pas le seul à vouloir tirer profit de ce commerce illégal.

Le directeur de la WRC, Lomush Juggoo, précise : "Environ 600 points de forage existent à Maurice, dont un tiers appartient à la CWA et sert en majorité pour l’approvisionnement domestique à la population. Il nous revient que la traque aux opérateurs illégaux ou ceux dont les permis ont expiré a débuté."