Ce dimanche matin aux alentours de 7h, les gendarmes du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne) aidés de l’hélicoptère de la SAG (Section Aérienne de la Gendarmerie) ont découvert le corps sans vie de Guénolé le Bleis au pied d’un cassé de 30 mètres dans une ravine. Le commandant adjoint du PGHM revient sur les circonstances du drame. Il rappelle les règles à respecter lors d’une sortie en montagne, surtout dans la zone du volcan.
C’est en ciblant un secteur plus escarpé que les gendarmes du PGHM ont pu localiser le corps sans vie de Guénolé le Bleis. Dans cette zone, 4 ravines peuvent induire les randonneurs en erreur. Le Major Frédéric Armadeil, commandant adjoint du PGHM et le chef des opérations relate les circonstances de la découverte macabre.
“Lorsqu’on quitte le sentier ce qui est très facile parce qu’il est très végétalisé on tombe sur cette ravine et on peut la suivre, retrouver la victime au pied d’un cassé d’une trentaine de mètres”.
Major Frédéric Amardeil - commandant adjoint du PGHMRéunion La 1ère
Pour l’heure, l’hypothèse la plus probable est celle d’une chute accidentelle par mauvais temps, comme c’était le cas dans le secteur du volcan cet après-midi du jeudi 29 août.
“Il a réalisé certainement ce sentier en partie, il s’est perdu, ce qui est très faisable là-bas, très logique. Et lorsqu’il s’est perdu il a essayé de récupérer son chemin, il n’a pas pu".
Il poursuit en expliquant que Guénolé le Bleis "a pris l’option de prendre cette ravine qui est un endroit moins végétalisé, où on avance plus vite mais extrêmement accidentogène car il y a une succession de petits cassés. Et au sommet de l’un deux il a glissé. La météo était exécrable. Le sol était mouillé.”
Le sentier était fermé depuis 4 ans par l’ONF. Non pas qu’il y ait un danger réel. Mais sans être entretenu, avec les précipitations qui tombent dans la zone, la végétation reprend vite ses droits.
“C'était un sentier tout à fait praticable en temps normal sauf qu’il n’est plus entretenu. [... ]Le vrai danger c’est de se perdre et rentrer dans une forêt extrêmement dense.”
Major Frédéric Amardeil - commandant adjoint du PGHMRéunion La 1ère
Le milieu de la montagne à La Réunion reste un endroit qui peut se révéler extrêmement dangereux. Les consignes rappelées par le militaire sont :
- d’éviter de partir seul. Le mieux étant de partir à trois car en cas d’accident d’un des randonneurs, un des compagnons peut rester avec la victime pendant que l’autre part alerter les secours si le réseau téléphonique ne passe pas.
- de se renseigner avant de partir sur les conditions du sentier, savoir s’ils sont ouverts ou fermés, sur le site de l’ONF.
- d'informer sa famille de là où on part, et à quelle heure on revient
- d'essayer d’avoir une petite vision sur la météo
- d'avoir beaucoup d’humilité sur sa capacité à réaliser un sentier
- de rester groupés
- d'avoir un fond de sac qui permet de se réchauffer et de résister au mauvais temps sur plusieurs heures, voire jours.
Regardez l'intervention du Major Frédéric Amardeil - Commandant adjoint du PGHM, sur la plateau du journal télévisé de Réunion La 1ère ce dimanche 1er septembre :