Ce mercredi 9 juin, le préfet de La Réunion, Jacques Billant a annoncé la mise en place de la troisième étape de son plan de désescalade au 15 juin, avec un allègement des mesures pour les restaurants et salles de sports, "sous réserve de l’amélioration de la situation sanitaire".
Lors d’une conférence de presse, ce mercredi 9 juin, le préfet de La Réunion, Jacques Billant, a annoncé la mise en place de la troisième étape de son plan de désescalade au 15 juin, soit mardi prochain, "sous réserve de l’amélioration de la situation sanitaire".
Selon lui, la situation sanitaire est encore "fragile et contrastée" à La Réunion, et elle "ne nous permet pas de suivre le plan de déconfinement de l'Hexagone". Jacques Billant propose donc une "stratégie adaptée à la situation du territoire".
Réouverture totale des restaurants
Si la situation sanitaire s'améliore, au 15 juin, les établissements recevant du public pourront rouvrir. Il s’agit des restaurants qui pourront rouvrir en intérieur, mais avec des jauges, tout comme les salles polyvalentes, les salles de réception et les salles de jeux. "Ces jauges seront plus strictes que dans l’Hexagone, prévient le préfet. Les capacités d’accueil seront fixées entre 30 et 50 % de l’effectif de référence, dans la limite de 300 personnes".
Réouverture des salles de sport
Au 15 juin aussi, les salles de sport pourront rouvrir, mais également avec des jauges. Les sports collectifs et de combats pourront reprendre en plein air.
"A partir du 15 juin, si la situation sanitaire s’améliore sur le plan du taux de positivité, de la couverture vaccinale et la baisse du nombre de patients en réanimation, la majorité des établissements recevants du public pourront rouvrir, à l'exception des discothèques", précise le préfet.
Regardez les précisions du préfet :
Le couvre-feu reste à 21h
"Face à des contaminations importantes dans la sphère privée, le couvre-feu reste lui à 21 heures", annonce le préfet de La Réunion, qui rappelle également que le télétravail reste obligatoire pour "toutes les entreprises et administrations qui peuvent le mettre en œuvre".
"Cette troisième étape n’annonce pas la fin de l’épidémie. Notre stratégie de désescalade doit être prudente et graduée", ajoute Jacques Billant qui en appelle "à la responsabilité de chacun".
Pas de nouveau calendrier
En fonction de l'évolution de la situation sanitaire, le préfet décidera à partir du 15 juin s'il met en oeuvre les étapes suivantes de son plan de désescalade. Ces étapes prévoient d'augmenter les jauges, de reculer le couvre-feu à 23 heures et enfin de lever toutes les restrictions. "Ce sera une politique de petits pas qui avancera au rythme de la couverture vaccinale et de la baisse de la fréquentation hospitalière", prévient le préfet.
Retrouvez l'intégralité de la conférence de presse ici :
Une situation encore fragile
"Notre situation sanitaire est une des plus dégradée de France", a rappelé le préfet de La Réunion. Avec neuf décès et 1 160 nouveaux cas de covid-19, à La Réunion, du 29 mai au 4 juin, la situation sanitaire se stabilise, mais reste fragile.
Le taux d’incidence hebdomadaire est de 135,9/100 000, quasiment le même que la semaine passée. Il reste toutefois important chez les jeunes. Le taux de positivité est en baisse à 4,4 % passant en-dessous du seuil de vigilance. Cette relative baisse des indicateurs "doit être considérée avec prudence", prévient le préfet.
La pression hospitalière
Du côté de l’hôpital, 34 patients sont hospitalisés en réanimation, sur 117 lits disponibles. "En moyenne, plus de 30 lits de réanimation sont occupés par des patients covid, soit plus de la moitiée de notre capacité initiale de lits, précise Martine Ladoucette, directrice générale de l'Agence Régionale de Santé. La situation reste donc inquiétante". L'ARS souligne aussi sa préoccupation sur l'épidémie de dengue qui continue de remplir les services hospitaliers de l'île, notamment dans l'Ouest.
22% ont reçu une première dose de vaccin
Les autorités encouragent également les Réunionnais à se faire vacciner. "Seuls 22% des Réunionnais ont reçu une première dose de vaccin contre 42% de la population dans l'Hexagone", affirme le préfet, Jacques Billant. Dans les quatres semaines à venir, 80 000 créneaux de vaccination sont disponibles dans le département.
Regardez les précisions de Martine Ladoucette sur la vaccination :