Séismes, cyclones, inondations, tsunamis ou encore éboulements, le département de La Réunion est le plus exposé aux risques naturels majeurs. Le délégué interministériel aux risques majeurs en outre-mer, Frédéric Mortier, est actuellement dans l’île.
Lise Hourdel avec Nadia Tayama•
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la préparation d’un projet de loi sur les risques naturels majeurs en outre-mer. La prévention et la gestion des risques sont en effet une priorité de l’Etat inscrite dans le Livre Bleu issu des Assises des Outre-mer.
Les orientations du futur projet de loi
Les orientations du futur projet font l’objet d’une consultation avec les élus et les partenaires. C’est dans ce cadre que le délégué interministériel aux risques majeurs outre-mer, Frédéric Mortier, effectue une visite dans l’île du 27 au 30 novembre.
Parmi les grands axes de cette consultation, figurent l’adaptation de l’offre assurantielle et des modalités d’indemnisation, la création d’une procédure instaurant un " état de calamité naturelle exceptionnelle " ou encore l’adaptation du droit du travail en cas d’évènement exceptionnel.
Autant de pistes qui doivent être examinées et débattues par des partenaires tels que les Chambres de Commerce et d’Industrie, les assureurs, les notaires ou encore les organisations socio-professionnelles et les associations.
Fort risque d’éboulement au Tampon, Salazie ou sur la Route du Littoral
La Réunion est la région française la plus exposée aux risques naturels selon les dernières données du BRGM, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières. Cyclones, séismes, volcanisme, tsunamis, submersions marines ou encore éboulements font partie des plus courants.
" Dans la région Nord-Est et à l’Est, les villes de Sainte-Suzanne et de Saint-Benoît sont particulièrement impactées par ces phénomènes de submersions marines. Dans le Sud-Ouest, Saint-Louis, avec les récents épisodes depuis 2017, en subit également dès que les vagues commencent à être importantes ", détaille Rémi Belon, ingénieur en charge de la problématique des risques côtiers au BRGM de La Réunion.
A ce jour, 5 000 Réunionnais installés sur le littoral sont exposés au risque de submersions marines.