Cavadee : des milliers de fidèles honorent le dieu Mourouga à Saint-André

La communauté tamoule de Saint-André célèbre le dieu Mourouga à travers la fête du Cavadee
Ce mardi 11 février, jour de Cavadee à Saint-André. La communauté hindoue célèbre le dieu Mourouga. Les fidèles vêtus de rose ont quitté le temple du Petit bazar aux aurores pour une procession de plusieurs kilomètres avec un passage aux berges de la rivière du Mât.

Les premières lueurs du soleil n'ont pas encore percé les nuages que de nombreux fidèles s'affairent au temple du petit Bazard de Saint-André ce mardi 11 février. Il est 4h30 du matin, familles et proches des pénitents préparent les offrandes avant de prendre part à la procession. Direction des berges de la rivière du Mât.

La ferveur est à son comble après dix jours de carême et de prières. Fidèles et pénitents honorent le dieu Mourouga. "C'est un grand sacrifice. On est venu en famille depuis 3h30 du matin. Mon frère porte le cavadee" raconte fièrement un fidèle.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Cavadee à Saint-André : des milliers de fidèles célèbrent le dieu Mourouga

 


Le cavadee, arche en bois portée à bout de bras 

Après un peu plus de trois heures de marche, les fidèles vêtus de rose, couleur symboliquement portée lors de ces festivités, rejoignent la rivière du Mât.

Dans la foule, des pénitents portent à bout de bras leur cavadee, arche de rotin ou de bois, garnie de tissus, de fleurs et des statues de divinités. 

Cavadee : des milliers de fidèles célèbre,t le dieur Mourouga à Saint-André
Saint-André : des centaines de pénitents portent à bout de bras le cavadee, archie en bois garnie

Des "sembous" et des aiguilles sur le corps 

D'autres ont choisi de rendre hommage au dieu de la jeunesse et chef des armées en se transperçant la peau d'aiguilles. Des aiguilles subtilement placées sur la peau du front, du dos ou des bras. Des pointes en argent en forme de "vel", la lance du dieu Mourouga, qu'il aurait utilisé pour vaincre les démons. 

Certains pénitents font même vœu de silence en allant jusqu'à se transpercer la langue, le temps de la procession.  Ayé Ajaguin Soleyen, lui place les aiguilles sur le corps des pénitents. Le geste doit être précis. "C'est grâce à la foi et la prière, il faut de la concentration."

D'autres ont fait le choix du port du "sembou", un pot de cuivre contenant du lait ou du miel, qui sera ensuite versé sur la statue du dieu Mourouga, lors du retour au temple Siva Soupramien du petit Bazard, à Saint-André.

 

Cavadee à Saint-André : certains pénitents transpercent la langue, faisant voeu de silence
Cavadee à Saint-André : des pénitents se transpercent la peau avec des aiguilles en argent
Cavadee à Saint-André : port du "sembou", un pot de cuivre contenant du lait ou du miel