Le jeu du chat et de la souris continue entre forces de l'ordre et bandes de jeunes à Saint-André. Jeudi 16 janvier, en réponse aux échauffourées du début de semaine, les policiers ont mené une opération "place nette" dans le quartier Fayard, théâtre des affrontements.
Un "camp sauvage" démantelé
En sécurisant les lieux, les fonctionnaires ont découvert un "camp sauvage" aux abords d'un site classé aux Monuments historiques. Composé de tentes de fortune, il abritait des sabres à canne ainsi que divers objets pouvant servir de projectiles, indique la préfecture de La Réunion.
Cache d'arme dans le local poubelle
Plus loin, dans le local poubelle d'un immeuble SIDR transformé en squat, les policiers mettaient la main sur un stock d'armes comprenant sabre, hache, pistolet airsoft, fusil, feux d’artifice de type mortiers ou tournevis. Le tout était saisi.
Des actions qui n'ont visiblement pas plu aux détenteurs de ces armes, puisque de nouveaux heurts s'en sont suivis.
Lacrymogène contre jets de galets
Vendredi 17 janvier en soirée, un jeune qui avait lancé un galet en direction du chef de circonscription devant le commissariat de la ville a été interpellé et placé en garde à vue.
Dans la nuit, de nouveaux affrontements ont eu lieu, une trentaine de policiers étant déployés dans le quartier, faisant usage de gaz lacrymogène afin de disperser les individus impliqués.
Un autre jeune a pu être interpellé pour participation à un attroupement armé et se trouve toujours en garde à vue ce matin.
Les syndicats réclament "des sanctions exemplaires"
"Nous attendons une réponse immédiate et ferme de la justice", a commenté Mickaël Hoareau, secrétaire départemental d'UNSA Police, "et qu'il y ait des sanctions exemplaires car c'est inadmissible que nos collègues soient pris pour cible dans ces secteurs où ils doivent intervenir de plus en plus souvent."
Trois policiers ont en effet été blessés lors des événements de jeudi soir.
Et le représentant syndical de réclamer des effectifs supplémentaires pour faire face à un phénomène de plus en plus récurrent.
Regardez l'intervention de Mickaël Hoareau d'UNSA Police au JT de Réunion la 1 ère :