Après l'annonce d'un plan anti-bandes par le préfet, c'est au tour de la justice de proposer la mise en place d'une mesure pour lutter contre l'insécurité dans certains quartiers de La Réunion.
L'annonce a été faite à l'occasion du conseil local de sécurité et prévention de la délinquance, à Saint-André, ce vendredi 7 février. À l'initiative de la procureure de la République, un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) sera opérationnel dans le quartier de Fayard, dès le mois prochain.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
"Des réponses pénales rapides et adaptées"
Ce GLTD réunira les acteurs de terrain, les services sociaux, l'Etat, la mairie et les forces de l'ordre. Il s'agit sous l'autorité du parquet de territorialiser la réponse judiciaire, sans l'aggraver mais en la rendant plus rapide et plus efficace.
On va avoir une attention sur les faits de délinquance pour véritablement adapter la meilleure réponse [...] avoir vraiment des réponses pénales qui soient pendant le GLTD, rapides, certaines et adaptées
Véronique Denizot - Procureure de la République
Une réponse collective pour des solutions pérennes qui satisfait le maire de Saint-André. "Tout ce qui peut contribuer à améliorer la situation, je suis preneur. Il ne faut pas refuser d'expérimenter. On verra dans un an, s'il faut la reconduire ou pas. C'est un travail de fond."
Marquer la présence des forces de sécurité
Une sécurité renforcée du quartier de Fayard qui passe également par le détachement de l'escadron de gendarmerie mobile afin de renforcer les unités de la police nationale.
Il y aura des patrouilles, des contrôles, du renforcement de la sécruité. Ce renforcement aura lieu sur l'ensemble de la commune de Saint-André. Mais plus spécifiquement à Fayard parce que l'objectif aussi c'est de marquer la présence des forces de sécurité
Fabrice Bonicel -Sous-préfet de Saint-Benoît.
Et dès ce samedi 8 février, le commissariat de Saint-André se verra renforcer d'une vingtaine de gendarmes mobiles pour effectuer des patrouilles sur l'ensemble de la commune y compris Fayard.
Un dispositif payant à Bras-Fusil
Le dispositif n'est pas nouveau. Il a d'ailleurs fait ses preuves dans d'autres quartiers comme à Bras-Fusil, à Saint-Benoît après les violences d'Halloween en 2021.
"Il y a eu un apaisement sur la voie publique. Il y a eu une occupation importante de la voie publique et du terrain par les gendarmes. Mais également, la condamnation de ceux qui étaient les fauteurs de troubles, avec une sortie des quartiers. Et l'interdiction de revenir ou de paraître dans ces quartiers. C'est quelque chose d'important pour rassurer tout le monde et ramener de la paix sociale" explique la procureure de la République.
En ce qui concerne Saint-André, ce nouvel outil contre la délinquance demande à être affiné. Des échanges avec la procureure sont prévus dès la semaine prochaine avant une mise en application de ce GLTD à la mi-mars.