Sécheresse à Saint-André : des planteurs dépités après l'incendie d'un champ de canne

Faute d'eau aux bornes, les pompiers ont été retardés dans leur intervention selon les deux planteurs.
Mercredi, les pompiers ont eu bien du mal à trouver de l'eau pour venir à bout d'un feu de cannes à Ravine Creuse. Les planteurs sont inquiets et en colère.

Ces planteurs de Saint-André ne décolèrent pas. Mercredi 15 janvier, ils ont dû attendre plus d'une heure que les pompiers trouvent de l'eau pour venir à bout de l'incendie qui s'est déclaré dans un carreau de canne à sucre de Ravine Creuse.

Une autre conséquence de la sécheresse qui frappe durement la commune en ce début d'année. 

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

Sécheresse à Saint-André, feu de cannes et pompiers en manque d'eau ©Réunion la 1ère

"La borne était à sec"


"Les pompiers sont arrivés mais la borne à incendie à 500 mètres était à sec, la deuxième aussi et la troisième, dans la caserne des pompiers, pareil. Il a fallu qu'ils aillent se réapprovisionner à Sainte-Suzanne puis qu'ils fassent venir un camion de Saint-Leu" raconte Jean-Louis Allamèle, qui a perdu un hectare de production dans l'histoire. 

"Si c’étaient des habitations..."


"C'est désolant pour moi, mais j'imagine le pire si ça avait été un secteur d'habitation. C'était juste un petit feu de broussaille dans les cannes. Je suis en colère", fulmine le planteur. 

Le SDIS 974 précise que 33 sapeurs-pompiers, quatre engins et un drone sont intervenus jusqu’à 22h le mercredi 15 janvier pour maîtriser ce sinistre. Une intervention rendue difficile à cause des vents forts et de la sécheresse actuelle.

Sur cette seule journée, dix feux de végétation ont nécessité l’intervention des soldats du feu sur toute l’île.

Feu de cannes à Ravine Creuse.

Le spectre d'une nouvelle année noire

Et ce n'est que l'une des illustrations des conséquences de la sécheresse qui frappe durement les agriculteurs de l'Est. 


"Avant la sécheresse, un feu comme ça, les plants pouvaient repousser" explique Ticoq Ganné, un autre planteur saint-andréen. "Mais là ils sont tellement cuits qu'il faut arracher et replanter. C'est compliqué."


Après une année 2024 "catastrophique" du point de vue des tonnages récoltés, les planteurs ont les plus grandes inquiétudes pour cette année 2025.